Le mouvement sportif algérien devrait être galvanisé par cette annonce. C'est un magnifique cadeau de fin d'année qui vient d'être fait au sport algérien par les pouvoirs publics. Comme annoncé dans notre édition d'hier, un conseil interministériel, consacré au sport, s'est tenu ce lundi sous la présidence du Chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia, un conseil qui a pris la décision d'octroyer au secteur une enveloppe de 800 millions de dinars (80 milliards de centimes) en vue de permettre aux athlètes algériens de préparer les échéances internationales dans les meilleures conditions. De cette somme, 200 millions de dinars iront au seul football qui en fera bénéficier ses équipes nationales A, qui s'apprêtent à disputer la CAN 2004 et espoirs, qui dispute, en ce moment, la phase qualificative aux Jeux Olympiques d'Athènes. Intervenant deux jours après la pose de la première pierre, à Sidi Moussa, par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, du futur centre de regroupement des équipes nationales, cette subvention est un peu la cerise sur le gâteau offert en guise d'étrennes à la première discipline sportive du pays. Cette bouffée d'oxygène au mouvement sportif algérien est en quelque sorte la victoire des deux personnalités que sont MM.Mustapha Berraf, le président du Comité olympique algérien et Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, qui ont su sensibiliser le pouvoir politique sur la question des subventions. Il faut rappeler qu'en 2001, un conseil interministériel avait été consacré au football. Il avait été, alors, décidé d'aider ce sport dans le cadre de sa refondation où il n'était pas seulement question d'équipes nationales mais de politique de formation qu'il convenait de lancer à travers les clubs de l'élite. L'argent qui avait été promis n'a jamais été débloqué. On a même fait référence à une supposée absence de tout document justifiant la somme qu'aurait promise ce conseil interministériel. On ajoutera que la promesse du président Bouteflika de céder le centre de Sidi Moussa au football datait de juillet dernier et depuis cette date, jusqu'à la pose de sa première pierre samedi dernier, des rumeurs de remise en cause du projet avaient circulé. Ce n'est certainement pas pour rien que le Chef de l'Etat a souligné que «ce centre, a failli être perdu». Par ailleurs, durant le dernier mois de Ramadhan, M.Berraf avait réuni les présidents de fédérations sportives en vue d'adopter une démarche commune suite au rapport qui allait être débattu à l'APN sur la loi des finances de 2004 où des coupes budgétaires considérables avaient été faites pour le secteur des sports. On avait tout bonnement supprimé les 40 milliards de centimes qui devaient être octroyés aux différentes sélections nationales pour leur préparation aux échéances internationales. La réunion s'était achevée par la rédaction d'une lettre adressée au chef du gouvernement, lequel, dès sa réception et lecture, avait rassuré les acteurs du sport algérien en leur promettant que cette erreur serait rectifiée. M.Ouyahia vient de tenir sa promesse en dégageant ces 800 millions de dinars pour la préparation de notre élite sportive. Il est allé plus loin en cédant le centre de Tikjda à toutes les équipes nationales, toutes disciplines confondues. Une décision qui a dû réjouir M.Berraf, lui qui depuis de nombreuses années, se battait pour que ce projet aboutisse et qui en est même arrivé à intervenir auprès du président de la République. Il reste que pour le football, le projet des centres de formation doit être étudié avec une attention particulière. Il est bon de donner de l'argent aux équipes nationales pour qu'elles participent à des compétitions internationales et de créer des centres où elles puissent être regroupées et se préparer, mais le mieux et le plus important est de se lancer dans une grande politique de formation sachant qu'une sélection n'est pérenne qu'à la condition de renouveler son élite, donc de pousser à fond l'intérêt sur les jeunes catégories.