Dans une déclaration remise à la rédaction, la Coordination des ârchs, daïras et communes de cette wilaya s'est longuement exprimée sur le saccage de la permanence à Tizi Ouzou, ainsi que sur la plate-forme d'El-Kseur. Comme attendue, la réplique de la Cadc au saccage subi par la permanence de wilaya, le 23 octobre, par des jeunes proches de la Coordination des comités de quartiers et de villages de la commune de Tizi Ouzou, est ferme, cinglante et même empreinte de colère et de condamnation de l'acte ayant visé la permanence. Dans cette déclaration, la Cadc affirme «avoir identifié les personnes incriminées» et, selon elle, «certains étaient armés de sabres et de haches». Une information violemment contestée par les mis en cause, contactés. Ainsi donc, selon sa déclaration, la Cadc insiste, persiste et signe, comme quoi, «son siège de wilaya a été investi et saccagé». Et la Cadc de préciser: «Le mobilier a été saccagé, le télécopieur volé, l'argent collecté au profit des familles de victimes disparu, les dossiers relatifs aux blessés éparpillés et les portraits des martyrs du printemps noir déchirés...» La déclaration de la Cadc poursuit: «Non satisfait du forfait, un énergumène du même groupe a récidivé le lendemain.» Il aurait ainsi, selon la Cadc, «proféré des menaces en brandissant un poignard dans l'enceinte du siège de la permanence de la Cadc». La Coordination de wilaya, qui déclare vouloir porter l'affaire devant la justice, «met en garde contre toute velléité de récidive et prend à témoin la population quant au danger que représentent de tels agissements». La déclaration de la Cadc conclut en précisant que «le mouvement citoyen reste ouvert à tous les délégués qui représentent dûment leur base, pour peu qu'ils respectent ses principes directeurs, son code d'honneur et qu'ils s'engagent à faire aboutir la plate-forme d'El-Kseur...». Cependant, et comme de juste, ce qui semble le plus chagriner la Cadc est le saccage de la permanence. L'autre partie, la Coordination des comités de quartiers et de villages déclare ne pas être responsable de ces dérapages commis par des jeunes, maintenus trop longtemps sous pression par des «démarches procédurières» qui, à leurs yeux, ne visaient qu'à maintenir au sein de la Cadc «une coordination non représentative». Comme elle dément le fait que «ces jeunes soient, ce jour-là, au moins armés, comme le prétend la partie adverse». Il reste que cette «dérive» a été condamnée par plus d'un délégué de cette structure, citée par la Cadc. Les «choses» restant en l'état, il semble bien que rien n'est encore réglé.