Le pétrolier algérien enregistre sa meilleure performance depuis sa création il y a 40 ans. Cette performance an-noncée par le P-DG de Sonatrach au forum d'El Moudjahid a permis à la compagnie pétrolière algérienne de verser 1200 milliards de dinars au Trésor au titre de fiscalité pétrolière. M.Mohamed Méziane, le premier responsable de Sonatrach, a qualifié ces résultats «de parcours exceptionnel» en ajoutant: «Nous sommes sur le chantier de la croissance.» Il a souligné, en outre, que «les recettes des exportations contribuent au développement de l'économie nationale». Le groupement pétrolier algérien, qui couvre actuellement 40% du terrain minier, opère avec une vingtaine de compagnies internationales. Dans cette optique, M.Méziane indique que «pas moins de 23 contrats de partenariat ont été signés ces trois dernières années». Dans les tout prochains jours, le 14 janvier, Sona-trach va lancer les travaux de canalisation destinés à relier directement Beni Saf à Al Meria en Espagne. Toujours dans la Méditerranée, un autre gazoduc reliera l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne. Au Maghreb, la compagnie algérienne a réalisé plusieurs sociétés mixtes avec la Libye Alepco, et la Tunisie, Numhyd. Considérant le partenariat comme un levier du développement, Sonatrach prévoit l'extension de ses activités en dehors de ses partenaires traditionnels. Ainsi, le conférencier dira : «Nous sommes en train d'évaluer d'autres projets de développement de gisement dans des régions connues pour être potentiellement intéressantes comme l'Amérique latine, l'Afrique de l'ouest, le Moyen-Orient et la mer Caspienne.» L'autre volet sur lequel mise la compagnie algérienne est celui des ressources humaines considérées comme élément clé de la pérennité des activités ainsi que de la création des richesses. Ainsi, la formation qualitative en management et dans la maîtrise des technologies de pointe deviennent incontournables. Dans ce sens, le P-DG déclare: «La Sonatrach a placé les ressources humaines au centre des préoccupations. L'élément hu-main est un levier pour le changement de l'entreprise dans l'objectif de se hisser aux standards internationaux. Et l'objectif ne peut être atteint que par la formation.» Concernant la demande de l'Algérie de relever son quota de production au sein de l'Opep, le P-DG indique que cette question «est toujours en discussion». Tout en qualifiant cette demande de «légitime», M.Méziane tient à préciser que les capacités de production de Sonatrach ont atteint en 2003 les 1,3 million de barils par jour. Toutefois, le quota de l'Algérie à l'Opep a été réduit depuis novembre dernier à 0,782 mbj. La compagnie algérienne vise les 1,5 mbj en 2005 et les 2 mbj en 2010. Ces chiffres, qui seront mis en exergue par l'Algérie lors de la prochaine conférence de l'Opep à Alger, vont certainement amener cette organisation à satisfaire la demande algérienne.