Le système des tristement célèbres «camps de rééducation par le travail» chinois pourrait être aboli cette année par le Parlement, a affirmé un responsable chinois cité hier par la presse officielle. Nouveau signal annonciateur de la fin probable de ce système concentrationnaire, les propos de Chen Jiping, vice-président de l'Association des juristes chinois s'ajoutent à ceux du nouveau chef du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping, qui avait reconnu là un «problème pressant». Selon le China Daily, qui cite en le paraphrasant Chen Jiping, le recours au camps de rééducation par le travail, le «laojiao» en chinois, doit être «strictement limité» en attendant que l'Assemblée nationale populaire (ANP), qui sera convoquée début mars, se prononce sur l' «abolition complète» du système, fondé en 1957 sous Mao Tsé-toung. Le journal ajoute que la mesure «figurait aux discussions des experts juridiques de tout le pays réunis en conférence à huis clos». Animée par des avocats et en partie relayée par la presse officielle, une véritable campagne est en cours depuis l'an dernier, pétitions à l'appui, contre le «laojiao», symbole de l'arbitraire policier en Chine. Tout Chinois peut ainsi être envoyé en camp de travail pour quatre ans maximum sur décision de quelques policiers, sans passer devant un juge.