Le leader islamiste a dénoncé l'utilisation des deniers publics au bénéfice du président-candiadat. Le leader du mouvement El-Islah a annoncé au cours d'un meeting populaire qu'il a animé jeudi à la salle El-Feth d'Oran, que son mouvement présentera dans les prochains jours un projet de loi à l'APN, visant à créer les outils à même de permettre un contrôle accru de l'action de l'administration pour prévenir toute tentative de fraude durant les opérations électorales. M.Djaballah, qui intervenait en sa qualité de candidat à la future présidentielle, n'a pas manqué de rappeler dans son discours que la situation actuelle est grave et n'augure rien de bon pour l'avenir de la démocratie en Algérie. Le leader du mouvement a dénoncé devant une assistance moyenne composée en majeure partie des militants de son parti, «l'utilisation des moyens de l'administration et les deniers publics au bénéfice du président-candidat». Abordant le volet de la prochaine élection, il ne manquera pas de la qualifier de test sérieux pour l'avenir du multipartisme et de la démocratie en Algérie. «Des élections propres et honnêtes sont la seule garantie pour un avenir radieux pour le pays et pour un Etat de droit», dira M.Djaballah. Il évoquera durant son intervention la situation politique du pays marquée par le coup de force contre le FLN et par la volonté d'asservir l'administration et les institutions au service exclusif d'un candidat. «Les recettes de Sonatrach sont utilisées sans le contrôle des organes élus par le peuple. Cette dilapidation des deniers publics constitue une entreprise de casse du pays, fomentée par des forces occultes qui veulent déstabiliser les institutions et paupériser la société», dira le leader d'El-Islah. Cette formation politique qui constitue aujourd'hui la seule alternative pour l'électorat islamiste a perdu du terrain depuis les dernières élections communales. Pour bon nombre d'observateurs, cette situation est due en partie à la présence de certains élus locaux, transfuges d'autres formations politiques qui ont préféré se servir plutôt que servir les intérêts d'El-Islah ou ceux de leurs électeurs. C'est là, une des causes de la désaffection et de la démobilisation des potentiels soutiens du parti dans la société oranaise. Il faudrait rappeler que ce parti compte 1656 élus dans les assemblées locales et se trouve représenté dans 46 wilayas. Hier Djaballah a fait une virée du côté de la ville frontalière de Maghnia où il a rencontré ses militants. Le meeting animé la matinée à la salle Chahrazed a été l'occasion pour le leader d'El-Islah de rappeler les principaux axes autour desquels s'articulera sa future campagne présidentielle. A noter que ses militants d'Oran avaient lu une motion de soutien à sa candidature pour la course à la magistrature suprême.