L'orateur s'est montré très évasif au sujet de certains sujets d'actualité nationale. L'assistance hétéroclite venue jeudi après-midi assister au meeting, animé à la salle Murdjadjo d'Oran, par le président du mouvement El Islah Cheikh Abdallah Djaballah, est restée sur sa faim. L'orateur s'est montré très évasif au sujet de certains sujets d'actualité nationale, comme la mise en oeuvre des dispositions de la loi sur la paix et la réconciliation nationale et la libération d'activistes islamistes de la trempe d'Ali Benhadj et Abdelhak Layada. A Oran, Djaballah a préféré s'étaler longuement sur des thèmes plus généraux comme la situation en Irak, en Afghanistan et en Palestine, pour dénoncer l'occupation américaine et israélienne et fustiger les régimes arabes pour leur silence complice. Comme pour se remettre sur le devant de la scène, Djaballah n'a pas manqué également de revenir sur l'affaire des caricatures et des dessins attentatoires à la personne du Prophète Mohamed (Qssl). Pour lui, une baisse de la mobilisation et de la campagne de protestation enregistrée à travers le monde arabe, n'a pas lieu d'être, car, pour lui, «cette affaire ne peut être reléguée aux oubliettes». «C'est un épisode d'un scénario concocté par plusieurs capitales occidentales pour ternir l'image de l'islam et des musulmans». Cheikh Djaballah appellera, à cette occasion, tous les musulmans de tout bord et leurs gouvernants à faire face à ce complot visant la nation arabe. Le leader d'El Islah, tout en tempérant son discours à l'égard du pouvoir, a préféré s'attaquer au volet social en réitérant les positions qu'il a développées antérieurement au sujet de la revendication de l'augmentation des salaires. Dans son discours, il a estimé ainsi les arguments avancés pour rejeter cette revendication des travailleurs: «Cette demande est facilement réalisable, d'autant plus que les caisse de l'Etat sont pleines et que les moyens financiers du pays le permettent largement, avec l'actuelle embellie financière qu'on n'a pas connue dans le passé», dira-t-il, tout en limitant cette hausse des salaires aux corps relevant de la Fonction publique. El Islah, par la voix de son chef, revendique un Snmg à 15.000 dinars. Le parti de Cheikh Djaballah peu implanté à Oran, en comparaison de son rival le MSP, espère, grâce à ce meeting, et la «compassion» affichée pour les gens de la Fonction publique, «courtiser» des candidats potentiels et des voix supplémentaires indispensables pour les échéances de 2007. C'est dans le vivier de la Fonction publique que se recrutent justement toute «armée d'agents» appelés à prendre en charge et à encadrer les futures élections.