D'autres réalisations de cliniques privées verront le jour. Mourad Redjimi, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l'a confirmé, à l'instar de l'hôpital européen Georges Pompidou en France, l'Algérie compte construire l'un des plus grands hôpitaux dans la capitale. Le grand hôpital européen d'Alger, c'est ainsi qu'il s'appellera, sera doté des équipements ultramodernes, ce qui permettra à notre pays de bénéficier de l'expérience étrangère dans ce domaine. «Une fois le projet réalisé, les Algériens n'auront plus besoin de se déplacer à l'étranger, ce sont les Européens qui viendront solliciter des soins ici dans notre pays» dira M.Redjimi. Faisant allusion à la compétence algérienne dans ce secteur, le premier responsable du département affirme que «notre pays possède le tissu qu'il faut, nous avons juste besoin de le malaxer». Pour ce qui est du lancement de ce projet, le ministre dira que l'Algérie a eu à négocier avec plusieurs pays européens, notamment avec la Suède. En attendant de trancher la question, une journée euro-méditerranéenne prévue le 14 du mois prochain à Alger, (une journée qui porte un autre regard sur la santé) verra la participation de grand professeur et spécialistes du secteur. L'accès aux soins est désormais disponible. Aujourd'hui, plus de 10 structures hospitalières sont fin prêtes pour accueillir en totalité 1730 personnes à l'échelle nationale. Bénéficiant du programme de la relance économique, M.Mourad Redjimi a indiqué que désormais, différentes régions situées aux quatre coins du pays, seront dotées d'une nouvelle structure d'accueil. D'ores et déjà trois hôpitaux sont fin prêts, parmi ceux-ci nous citerons les hôpitaux de Béchar (240 lits), de Rahouia (60 lits) situé dans la wilaya de Tiaret, l'UMC de Chelghoum-Laïd, dans la wilaya de Mila avec plus de 16 lits, El-Oued (8 lits), le CHU d'Oran (74 lits), qui bénéficiera entre autres d'un centre anti-cancéreux, Skikda (240 lits), Constantine (60 lits) et enfin Tlemcen avec 94 lits. Toujours dans le cadre du programme de la relance économique, d'autres réalisations de cliniques privées verront le jour. Selon le ministre, il existe actuellement près de 121 cliniques à l'échelle nationale entre clinique ambulatoire, médicale et médico-chirurgicale (à Alger-Centre seulement, pas moins de 47 cliniques sont déjà disponibles). Le chiffre 121 pourra être revu à la hausse, ajoute l'orateur, si l'on considère que 161 cliniques sont en cours de réalisation. Pour ce qui est des centres d'hémodialyse et de diagnostic, 35 sont disponibles et 37 sont en cours de réalisation. Par ailleurs, il est forcé de constater que les chiffres révélés par le ministre de la Santé démontrent en partie que le problème dont souffre le secteur sanitaire n'est pas dû au manque de centres de santé et encore moins de celui des équipements mais se situe beaucoup plus au niveau du sous-effectif du corps médical. Selon Dr.Redjimi, certains médecins et spécialistes refusent d'être affectés loin de chez eux, dans des zones déshéritées (alors que celles-ci ont le plus besoin d'un orthopédiste, radiologue ou gynécologue) et préfèrent de ce fait se concentrer dans la capitale et les grandes métropoles. «Dans certains cas d'affectation, je me trouve dans une situation embarrassante, sur 600 médecins, 300 optent pour les régions qui leur conviennent», nous confie le ministre. Avant d'ajouter que lors des affectations, le problème du logement ne s'est jamais posé, preuve en est, 14 logements de fonction sont actuellement vides à Tiaret et près d'une trentaine à Batna. Pour remplir ces zones, le ministre travaille actuellement à réduire la durée de l'affectation :au lieu de 3 ans, elle sera fixée à une année. Considéré comme le secteur le plus sensible qui demande de l'assistance et surtout de la patience, certains médecins ne se préoccupent guère de la santé de leurs patients. Et pourtant l'Etat algérien n'a jamais lésiné sur les moyens pour financer leur formation à l'étranger mais dès qu'il leur est demandé d'apporter le fruit de leur savoir-faire dans leur propre pays, ils s'éclipsent.