Le dialogue qui va incessamment s'enclencher autour de la plate-forme d'El-Kseur entre les archs et le gouvernement semble buter sur le sixième préalable, relatif à la révocation des élus. Un point, cependant, qui pourrait trouver une solution entre les deux parties qui montrent une volonté commune de discuter de la plate-forme et par là même de régler ce qui est nommé : la crise kabyle. En Kabylie, le FFS contrôle la majeure partie des APC et des APW issues du scrutin du 10 octobre 2002. Aussi, s'est-on rapproché de ce parti pour avoir sa réaction. M.Karim Tabbou, secrétaire national à l'information et à la communication, explique ici les positions du FFS. M.Karim Tabbou commence par rappeler que «les archs n'ont engagé de dialogue qu'avec un chef du gouvernement qui était ministre de la Justice, un département ayant «couvert», à l'époque et des dépassements nombreux et des assassinats. Les deux parties, et surtout le chef du gouvernement, sont mal placées pour parler des parties du dialogue. Il est clair que ce qui est en cours, montre les intentions du chef du gouvernement. L'homme des sales besognes et le fraudeur en chef. Tout cela donc est orchestré pour pousser, via les archs, à une repentance politique de la région». A la demande de s'expliquer un peu plus, M.Karim Tabbou de poursuivre: «Si les débats qui se sont engagés semblent se focaliser autour de la dissolution des assemblées, particulièrement en Kabylie, l'objectif est de trouver un moyen pour faire des archs un prétexte pour permettre à Ouyahia d'organiser une fraude à grande échelle en Kabylie. Le dispositif appelé archs a montré clairement son objectif, il consiste à négocier de faux acquis pour s'acheter une crédibilité auprès des populations et, par la suite, mettre la Kabylie sur les bourses d'un marchandage politique, permettant ainsi à Bouteflika de réaliser son rêve.» M.Karim Tabbou, pressé de questions autour de ce que fera concrètement le FFS, dira : «Dans cette confusion généralisée, nous refusons de faire tapisserie ou de jouer à la théâtralisation politique. Le FFS compte faire sa proposition pour emmener le maximum d'acteurs politiques à partager sa démarche pour faire évoluer en le réhabilitant, le politique et vis-à-vis de la population provoquer la dynamique de changement.» En ce qui concerne la future présidentielle, M.Karim Tabbou conclut: «Dans les conditions actuelles, caractérisées par la confusion sciemment entretenue et devant l'absence d'un minimum de règles démocratiques, nous ne pouvons accepter de participer à une énième mascarade électorale. Nous ne saurons être complices d'un énième assaut contre la République.»