Au FLN, la crise est toujours là... Qui prendra le témoin à la tête des principaux partis effrités? Réputés proches du pouvoir, ces formations sans tête, ont du mal à dénicher l'oiseau rare. Plus d'un mois après l'annonce de la démission d'Ahmed Ouyahia de son poste le 2 janvier dernier, la situation semble paradoxalement figée au sein de ce parti. Absolument rien n'est venu éclairer les choses au sein de cette formation politique. A voir de plus prés, les membres du conseil national affirment que ni Abdelkader Bensalah, ni le coordinateur des redresseurs, Yahia Guidoum, ni encore moins le ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbas ne comptent prendre les rênes du parti. Interrogés à ce sujet, plusieurs membres du conseil national affirment que «le futur secrétaire général du parti sera imposé étant donné que le RND est un parti dit de l'administration». En tout état de cause, même la création d'autres partis «appareils du pouvoir», n'a pas empêché l'éclatement et le débordement des deux partis tremplins. La fracture s'est aggravée sous l'influence de leur inévitable élargissement horizontal, selon quelques observateurs. Au parti majoritaire (FLN) c'est la course contre la montre entre les partisans et les adversaires de Belkhadem. Alors que le mouvement de redressement s'est réuni la matinée d'hier à Draria, le bureau politique, sous la présidence de Abderrahmane Belayat, chargé de gérer les affaires du parti jusqu'à la convocation de la session extraordinaire du CC, s'est réuni de son côté hier après-midi au siège du parti. Le recueil d'autres candidatures pour le poste de secrétaire général et fixer la date de la prochaine session extraordinaire figurent à l'ordre du jour de cette réunion, selon un membre du Comité central. Ce bureau est composé de 12 membres. «La désignation du premier responsable du FLN, un parti du pouvoir par excellence est tributaire de plusieurs centres ou cercles de décisions.» «Cette décision sensible, ne doit surtout pas se limiter au vote de quelques membres du comité central», commentent quelques responsables de ce parti. Après plus de deux ans de rivalités, couronnées par un premier vote, la ligne de fracture s'est davantage approfondie. Lors de la sixième session du CC, le coordinateur du mouvement de redressement, M.Abada a souligné que «le secrétaire général déchu est sous une énorme pression engagée par différents cercles». Par ailleurs, le mouvement de redressement qui s'est réuni hier à Draria pour définir les critères qui devront être réunies dans la personne du futur secrétaire général du parti, se dit non concerné par la réunion tenue par le bureau présidé par Abderahmane Belayat. «Nous devrons trouver l'homme de consensus avant de fixer la date de la tenue de la prochaine session extraordinaire pour élire le secrétaire général», a indiqué hier Mohamed Seghir Kara, porte-parole du mouvement de redressement. Or, Abderrahmane Belayat, a annoncé à l'issue de la dernière session du CC, qu'une session extraordinaire de cette instance souveraine entre deux congrès, sera convoquée dans les prochains jours, pour l'élection d'un nouveau secrétaire général. Dès lors, le mouvement de redressement ne reconnaît que le bureau de la 6e session présidé par M.Boumehdi. Par contre, les partisans de Belkhadem s'accrochent au bureau politique présidé par M.Belyat. Même si le nom de Bouhara est d'ores et déjà avancé pour occuper ce poste, il n'en demeure pas moins que les redresseurs ne comptent pas fermer le jeu dés maintenant. «Il y a l'avis du président du parti qu'il faut prendre en compte, ainsi que le résultat de l'élargissement de la consultation à cet effet», ajoute M.Kara. Il est «hors de question que le futur SG soit issu du groupe des partisans de Belkhadem», poursuit-il. La plupart d'entre eux sont soit les tenants de la chkara, soit des barons de la drogue (...)».. Pour rappel, six membres du Comité central parmi les partisans de Belkhadem se sont déjà porté candidats.