img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130214-12.jpg" alt=""Nous n'avons reçu aucune plainte"" / Me Ksentini a évoqué la question des droits de l'homme devant l'assistance composée de représentants d'organisations des droits de l'homme et d'experts onusiens. Le thème de la torture ne fait plus peur à l'Algérie. C'est ce qui résume l'intervention, hier à l'hôtel Hilton à Alger, de Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh). «L'Algérie n'éprouve aucune gêne à évoquer le sujet de la torture. L'Algérie est un pays propre et elle n'a rien à cacher à ce sujet», a-t-il affirmé à l'ouverture de l'atelier sur le Protocole facultatif à la Convention des Nations unies contre la torture (Opcat). Me Ksentini a ajouté que sa commission n'a été destinataire d'aucune plainte sur des cas de torture. L'orateur a souligné que sa commission travaillera dans le sens d'amener les pouvoirs publics à ratifier le protocole facultatif après avoir ratifié, en 1989, la Convention des Nations unies contre la torture. L'objectif du protocole consiste à minimiser le risque de torture en ouvrant les prisons, les postes de police, les institutions de santé mentale et tous les autres lieux de détention à des contrôles indépendants effectués par le sous-comité des Nations unies pour la prévention de la torture et par un organe national indépendant devant être mis en place par les Etats qui ratifient ce protocole. L'Opcat qui est donc un mécanisme qui permet des inspections inopinées dans les lieux de détention, a été adopté par l'Assemblée générale de l'ONU en 2002 et entré en vigueur en 2006. Pour le président de la Cncppdh, ce protocole est un instrument phare de lutte contre la torture, pratique pour laquelle l'Algérie a été épinglée plusieurs fois par des ONG internationales. Me Ksentini n'a pas manqué d'évoquer la question des droits de l'homme devant l'assistance composée de représentants d'organisations des droits de l'homme et d'experts onusiens. On a constaté la présence de certains ambassadeurs des pays européens comme l'ambassadrice d'Autriche qui a qualifié ce colloque de «grand événement». L'orateur a indiqué que le combat pour les droits de l'homme est un «effort de tous les instants» et «incite éternellement à plus de labeur». Il a également mis l'accent sur la détermination des autorités algériennes à «aller de l'avant sur la voie de la liberté et de la dignité». Evoquant cet atelier, le président de la Cncppdh a souligné l'importance du thème retenu, précisant que la tenue de cette rencontre en Algérie découle essentiellement des prérogatives de la commission conformément à son mandat. Il a estimé que les contributions des intervenants, lors de cet atelier, permettront d'appréhender la problématique liée à ce thème, «de façon optimale et dans ses multiples dimensions». «Par l'échange de vos expériences et vos débats, nous aspirons à mûrir une réflexion responsable et rationnelle et aboutir à des propositions utiles et perspicaces sur ce protocole», a ajouté Me Ksentini. Sur un autre chapitre, Me Ksentini a appelé à dépénaliser l'acte de gestion et à créer un climat favorisant les affaires et le développement du pays. Pour Me Ksentini, le délit de gestion génère une insécurité qui affecte «les cadres, les entrepreneurs, les investisseurs et les citoyens», soulignant la nécessité de «créer un climat qui favorise les affaires et le développement de notre pays, ce qui est à notre portée». Selon lui, plusieurs cadres sont derrière les barreaux à cause d'un usage abusif de la détention préventive, estimant que «rien n'a été réformé» dans les textes relatifs à l'acte de gestion.