Le rôle protagoniste des pétromonarchies, ne laisse plus aucun doute puisque des rapports ont démasqué les visées de ces pays dans ce qui se passe dans le Monde arabe. Qualifié de révolutionnaire par certains et de terroriste notoire par beaucoup, qu'espérait ce mercenaire libyen connu sous le nom de Abdelhakim Belhadj en osant une tentative singulière d'entrer en Algérie? Qui a eu l'audace d'adresser une invitation à ce présumé chef de la révolution en Libye? Et dans quel objectif? Celui-là même qui est derrière la création de Jabhat Al Nousra, branche d'Al Qaîda en Syrie, prétexte que l'invitation qui lui a été adressée est toujours valable après que les autorités algériennes l'ait refoulé en décembre dernier de l'aéroport international Houari Boumediene, lui interdisant de fouler le sol algérien. Des sources sécuritaires ont confié, sans pour autant donner de détails, pour des raisons connues, liées à la sécurité territoriale, que l'invitation lui a été faite par l'un des partis islamistes en exercice en Algérie. Plus grave encore, certains cercles occultes aux tendances «obscurantistes» qui tissent des liens avec le Qatar tentent de mobiliser ce pays pour intervenir en faveur de ce terroriste afin qu'il puisse pénétrer en Algérie, confient des sources concordantes. Islamiste et ancien djihadiste, Abdelhakim Belhadj veut s'imposer comme un leader incontestable de la prétendue révolution en Libye que les Occidentaux aiment appeler «printemps arabe». Néanmoins et suite à son parcours subversif et ses liens étroits avec les terroristes sévissant en Algérie, cet ex- chef du Groupe islamiste pour le combat en Libye (Gicl), est indésirable. Selon des sources sûres, Belhadj aurait entrepris des démarches auprès de personnalités algériennes et tunisiennes pour une médiation avec les autorités algériennes afin de venir en Algérie. Les mêmes sources ajoutent que Belhadj chercherait à obtenir l'appui d'Alger pour renforcer son influence en Libye en échange de sa coopération dans la surveillance des frontières communes et la lutte contre le trafic d'armes vers l'Algérie. Pour nos sources, ce Belhadj, connu aussi sous le pseudonyme d'Abou Abdel Allah El Sadek, qui fut arrêté en 2003 par la CIA, après avoir participé à la guerre en Afghanistan et en Irak aux côtés du tristement célèbre Al Zarkaoui, a d'autres objectifs, c'est «l'émissaire» des instigateurs de «l'alliance islamo-occidentale», qu'on a imposée en Libye et qu'on tente de prescrire définitivement en Egypte et en Tunisie. Après l'échec de cette tendance en Algérie durant les années 90, on essaye tant bien que mal de la réintroduire par d'autres moyens, en usant de pions sous-traitants du printemps arabe. Mais l'Algérie avait dit son mot le mois de janvier dernier à Tiguentourine, dans la wilaya d'Illizi, en assénant un coup fatal à des complices qui agissent sous la couverture d'Al Qaîda au Maghreb islamique que les Occidentaux prétendent combattre. Belhadj n'est certainement pas le seul acteur dans cette «immense manipulation». Au second rôle dans ce scénario, Mokhtar Belmokhtar, auteur de la prise d'otages de Tiguentourine, Yahia Abou El Hamam, deux hommes à abattre ajoutés à la liste noire notifiée par les USA et Abou Zeid, un allié de taille de Abdelhakim Belhadj, tous impliqués dans le trafics d'armes et de munitions, assurent l'écoulement de la drogue sous la coupe d'Al Qaîda au Maghreb dont le présumé chef n'est autre que Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelwadoud. Des terroristes qui ont été financés indirectement par l'Europe, notamment la France, qui ont versé des millions d'euros de rançon sous prétexte de libérer des otages. Le rôle protagoniste des pétromonarchies, ne laisse plus aucun doute puisque des rapports ont démasqué les visées de ces pays dans ce qui se passe dans le Monde arabe. L'objectif est d'apparence matériel, il l'est certes, mais il est aussi relatif aux idéologies wahabite et salafiste, que les Etats du Golfe à l'image du Qatar et de l'Arabie Saoudite, souhaitent imposer au monde.