Le chargé de communication du Snapap assure que pour le moment, les pouvoirs publics n'ont pas ouvert la porte du dialogue. «La grève du personnel de l'administration publique a été suivie à plus de 75%», a affirmé Djilali Hamrani, chargé de communication du syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap, aile Belkacem Felfoul), initiateur de la grève qui a débuté hier et qui doit se poursuivre jusqu'à mercredi. Joint par téléphone, M.Hamrani assure que la grève a été «une réussite totale avec plus de 36 secteurs publics qui ont répondu à la grève». Les principaux secteurs en grève sont «les communes, les wilayas, les daïras, la santé, la solidarité nationale et la famille, l'enseignement supérieur, la formation professionnelle, l'habitat, l'agriculture...», assure la même source qui précise que les communes viennent en tête du taux de suivi. Toutefois, M.Hamrani se dit persuadé que le taux de suivi sera plus important aujourd'hui. «D'après les premiers éléments qu'on a reçus, d'autres secteurs ont donné leur accord pour rejoindre demain (aujourd'hui, ndlr) le mouvement», soutient-il. Le chargé de communication du Snapap assure que pour le moment, les pouvoirs publics n'ont pas ouvert la porte du dialogue. «Mais nous restons ouverts au dialogue pour le bien du pays et des citoyens», souligne t-il. «Néanmoins, s'ils persistent à nous ignorer après ses trois jours de grève, nous allons réunir le conseil national pour décider des suites à donner à notre mouvement», fait-il savoir tout en rappelant les revendications du syndicat. «La révision de tous les statuts et régimes indemnitaires des travailleurs des corps communs et des corps techniques, des travailleurs professionnels, des chauffeurs, des agents de sécurité et de protection», explique M.Hamrani. Le syndicat exige également une promotion régulière de tous ces travailleurs et une «prime du Sud» qui doit être calculée sur la base de nouveaux salaires, selon lui. Pour rappel, le Snapap avait déposé, le 4 février, un préavis de grève avec sa plate-forme de revendications auprès du ministère du Travail et auprès du Premier ministère, rappelle Djilali Hamrani. «Mais il n'y a pas eu de réponse», conclut-il.