Il dénonce l'attitude des administrations locales qui empêchent les citoyens d'opter pour le candidat de leur choix. Poursuivant son périple à travers le pays, le président du mouvement Wafa, non agréé, le Dr.Ahmed Taleb Ibrahimi, était, hier, l'hôte de la ville de Béjaïa où il a eu, au cours d'une conférence-débat, à aborder de nombreuses questions liées à la situation politique du pays. Après un bref rappel sur l'histoire du pays dans lequel il reconnaît à la Kabylie un rôle conséquent, le conférencier brossera un tableau des plus sombres de la situation du pays. Fort des enseignements tirés de la vingtaine de visites dans le pays, le président du mouvement Wafa fera un diagnostic clair sur «la maladie» qui s'illustre par «la pauvreté, l'insécurité, le régionalisme, l'injustice et le gaspillage». En remède, l'orateur affirme que «son programme électoral de 1999 est toujours de vigueur». Autant dire que rien n'a été fait pour cela durant ces cinq dernières années. A ce titre, le probable candidat du mouvement Wafa préconisera «la réconciliation nationale à travers un dialogue serein avec toutes les forces de la nation, une justice sociale, passant par la réhabilitation de la classe moyenne et la moralisation de la vie politique». Interrogé sur le groupe des «10+1», le Dr Taleb déclare qu'il «est de ceux qui ne se définissent pas par rapport à quelqu'un et à quelque chose, mais de ceux qui se battent pour quelqu'un et quelque chose». Il leur reconnaîtra, toutefois, leur rôle contre la fraude et pour des garanties de transparence. Interrogé sur le risque de voir se rééditer le scénario de 1999, le conférencier notera que des indices existants montrent que «la situation n'est pas la même». Il citera «les éléments positifs dans la neutralité de l'armée» qui s'illustre «dans la déclaration de Lamari et la suppression des bureaux spéciaux». L'inquiétude de Dr.Taleb demeure cependant au plan administratif et les moyens de l'Etat. A ce titre, il dénoncera «l'attitude des administrations locales qui posent énormément d'embûches pour décourager les citoyens qui veulent donner leur signature», avant d'affirmer que «des consultations sont en cours avec des personnalités nationales pour trouver la riposte adéquate à cette attitude digne d'un pouvoir qui se drape derrière une façade démocratique». Le même constat a été établi par rapport aux moyens de l'Etat qui sont utilisés, le constat a été établi «par un seul candidat» d'où, souligne-t-il, «un combat inégal». En conclusion, le président du mouvement Wafa soutiendra que lui «combat le système et non pas la personne» et souhaite que cette fois-ci, «les Algériennes et les Algériens puissent élire démocratiquement leur président».