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A qui se fier?
Publié dans L'Expression le 26 - 02 - 2013


C'est la question que d'aucuns se posent face à la tornade que provoque la succession de révélations dont l'acteur principal n'est autre que la «prestigieuse» entreprise nationale des hydrocarbures, la «Sonatrach» dans une «des?» affaire(s) de corruption. Le mot est lâché: corruption! On en parle, on en a parlé, mais c'est désormais un euphémisme que de dire que la corruption a gangrené le pays. Qui est encore propre lorsque un tel fléau et phénomène essaime au coeur même de la gouvernance nationale? L'affaire a tellement défrayé la chronique qu'il n'était plus possible de feindre de n'avoir rien vu ou entendu. Au point que le procureur de la République auprès du tribunal de Sidi M'hamed à Alger, Belkacem Zeghmati, s'est fendu d'un communiqué, dans lequel il fait savoir que son institution s'est saisi de l'affaire et qu'une «information» est ouverte sur l'affaire dite «Sonatrach 2». Or, celle-ci devient encore plus insensée lorsqu'on apprend que ses «premiers rôles» et «guest stars» ne sont autres que d'anciens ministres de la République, par ailleurs très en vue: Chakib Khelil, ancien ministre de l'Energie et des Mines - premier responsable de la gestion de Sonatrach - et Mohamed Bedjaoui, ancien chef de la diplomatie algérienne. Ce qui n'est pas rien et montre jusqu'où peut «grimper» cette bête immonde qu'est la corruption. Certes, l'appât du gain fait faire aux gens des choses inconcevables, mais quand les mis en cause occupent ou ont occupé de hautes responsabilités dans les institutions de l'Etat, il faut bien admettre qu'il y a désormais péril en la demeure. En fait, les dimensions prises par l'affaire, dépassent tout entendement et donnent une image déplorable de la gestion de notre pays. L'Algérie, l'Etat algérien, ont ainsi placé leur confiance dans des gens sans qualités, prêts à vendre - si besoin est - ce qu'il y a de plus précieux dans ce pays - à se demander si l'Algérie est bien leur pays -: sa manne pétrolière qui nourrit 38 millions d'Algériens. Pour Chakib Khelil, la chose est entendue, celui-ci semblant plongé jusqu'au cou dans les magouilles et coups bas infligés à l'E.N Sonatrach. Déjà, en 2010, quand éclata un énième scandale dans cette entreprise, M.Khelil, alors en charge du secteur de l'énergie, affirmait qu'il ne «savait rien» et n'aurait pas eu «à voir» avec l'affaire Sonatrach indiquant: «Je ne suis pas partant, car je ne suis pas coupable.» Or, personne ne l'avait accusé de quoi que ce soit. Mais du fait même de sa fonction et de ses responsabilités envers la Société des hydrocarbures et au regard de la gravité de l'affaire, son premier geste aurait dû être de démissionner ou - à tout le moins - se porter partie civile dans cette affaire. En effet, qui pouvait être mieux placé que le ministre de l'Energie pour savoir ce qui se passe dans son secteur comme il ne pouvait ignorer les tenants de l'arrestation du P-DG de Sonatrach. Au lieu de quoi, il s'en «lava» les mains. Sans doute que les faits sont moins évidents pour ce qui est de Mohamed Bedjaoui? Il n'en reste pas moins que son neveu, Farid Noureddine Bedjaoui - à en croire les derniers développements du dossier en Italie et au Canada - serait le maître d'oeuvre, le noeud gordien de toute l'affaires et de ses ramifications internationales. Il faut préciser que cet heureux «golden boy» né à l'étranger, ne semble avoir connu du pays de ses parents que le nom, mais cela aura été suffisant pour lui permettre - grâce à son illustre parenté - de s'introduire dans les sphères de l'Etat et dans les arcanes de la plus grosse entreprise du pays et l'une des dix premières sociétés des hydrocarbures dans le monde. Nous en saurons peut-être un peu plus lorsque l'enquête aura avancé et que les instances concernées jugent important de tenir les Algériens au courant de son développement. Inévitable, la corruption? C'est du moins l'affirmation d'un ex-ministre de la République, M.Temmar, pour ne point le nommer, qui tenta de minimiser ce phénomène. Ainsi, un haut commis de l'Etat estime la corruption «inévitable», quand un de ses collègues affirme «n'en rien savoir». Or, ce qui devait, aurait dû, demeurer l'exception, est devenu, la règle en Algérie, induisant un immense préjudice au pays. Que dire du pesant silence de la justice, de celui des députés - qui n'ont pas jugé politique d'interpeller les autorités sur ces graves atteintes à l'économie du pays - ne réagissant que lorsque le scandale a pris une dimension internationale?

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