Qu'en est-il de la plainte déposée contre le ministère de l'Intérieur et les 48 walis? Le conseil va-t-il se déjuger? Telle est la question qui se répète chez les responsables du FLN. Le conseil d'Etat va examiner, lors de sa séance d'aujourd'hui le recours déposé par la direction légaliste contre la décision de la chambre administrative. Dans son verdict rendu le 30 décembre dernier, la cour d'Alger a gelé les activités, les résolutions issues du 8e congrès, ainsi que les comptes courants du vieux parti. Pour la séance d'aujourd'hui, les avocats du FLN légaliste se présenteront et le président de la chambre va constater leur présence, de même qu'il examinera les questions de forme «renverra ensuite l'affaire à une autre date pour accorder un délai à l'autre partie pour répliquer», a indiqué Abdelkader Sallat, membre du bureau politique. «L'affaire a l'air de bien démarrer et de ce fait on ne peut rien juger», a-t-il ajouté. Cependant, il a soutenu que «les juridictions administratives sont incompétentes dans ce genre de conflit, surtout que le conseil de l'Etat l'a déjà démontré par le verdict qu'il a rendu sur l'affaire de l'invalidation du congrès extraordinaire». Appuyant ses dires il ajoute encore : «La nature même du procès -politique- doit se soustraire de cette épée de Damoclès qu'est l'administration», c'est le deuxième acte du scénario FLN qui commencera aujourd'hui. Il se déroule par bribes faisant retenir leur souffle aux protagonistes avec ses multiples rebondissements. Le mouvement de redressement avait déposé plainte pour l'invalidation du congrès extraordinaire. La chambre a rendu son verdict et avait interdit, rappelle-t-on, la tenue de ce congrès sur le territoire national qui était prévu le 4 octobre 2003. Le FLN ayant organisé son congrès le 3 octobre, a échappé ainsi au verdict. Parallèlement, la plainte d'invalidation du 8e congrès suivait son cours. A quelques heures du nouvel an, le vieux parti s'est vu interdit de toute activité. Le 30 décembre la chambre administrative de la cour d'Alger a rendu son verdict. Les activités du parti sont gelées de même que ses comptes courants et les résolutions du 8e congrès sont nulles et non avenues. Mais ce qui retient encore plus l'attention chez les cadres de la direction légaliste, c'est le sort réservé à la plainte déposée contre les 48 walis et le ministère de l'Intérieur. Rappelons que le juge chargé du dossier s'est dessaisi de l'affaire «c'est un déni de justice», a clamé Abdelkader Sallat car dit-il, «la justice est tenue de rendre compte sur une plainte déposée, or ce n'est pas ce que nous constatons».