Dans l'optique d'une profonde restructuration, le ministère des Transports organise une série de rencontres régionales Est, Ouest, Centre et Sud pour examiner les mécanismes et paramètres qui serviront de guide à l'élaboration d'un nouveau plan de transport-type qui sera uniformisé sur l'ensemble du territoire national très prochainement. Ce plan de transport qui sera réalisé avec le concours des bureaux d'études en vue d'une approche technique et scientifique de la problématique, posée actuellement en matière de transports, prendra en considération notamment les besoins futuristes de nos villes, en termes de moyens à mettre sur le terrain et d'infrastructures à réaliser. Les objectifs visés, tant au plan de l'accueil que du traitement des voyageurs permettront d'aboutir à des prestations qui répondront aux exigences d'un authentique professionnalisme. Le dernier séminaire en date, qui s'est tenu récemment à l'institut météorologique d'Oran, en présence de M. Larbi, sous-directeur du transport terrestre au ministère des Transports, des responsables locaux des transports DTW et des représentants des collectivités locales, a été marqué par une série de recommandations en ce sens, à l'adresse des principaux acteurs de ce secteur d'importance. Le nouveau programme d'action des Transports qui touche particulièrement le volet traitant des deux nouvelles lois portant réorientation et réorganisation du transport terrestre, instaure de nouveaux concepts dans l'élaboration du nouveau plan de transport. La 01/14 qui porte sur la sécurité routière et la police, et la 01/13 du 7 août 2001 qui abroge la 88/17. En effet, la 01/13 qui fait l'objet d'une attention particulière de par son importance, porte sur la démonopolisation de l'exploitation du réseau ferroviaire national qui était jusqu'ici détenue par la Sntf et qui, désormais, pourra être exploitée par les opérateurs privés. A souligner que les anciens textes de loi resteront en vigueur sur une durée de deux années, à partir du 7 août 2001. M.Larbi, sous-directeur du transport terrestre, a insisté sur l'impact de cette nouvelle loi qui élargit le champ des investissements dans la réalisation de l'exploitation des infrastructures, et le traitement des voyageurs sous forme de concessions, tant pour ce qui est des gares routières que pour les stations urbaines. En fait, l'ancienne loi 88/17 avait à pallier les premières urgences en matière de transports, dans un secteur en pleine congestion qui, après une décennie d'application, a vu l'émergence de 50.000 opérateurs de transports. La nécessité de passer à la vitesse supérieure, compte tenu de ce nouveau nombre d'opérateurs à gérer et la demande toujours plus pressante s'imposent à l'heure actuelle. Le deuxième principe de la 01/13 s'assigne de libérer l'activité du transport routier de son système artisanal, vers une véritable professionnalisation, par la formation des opérateurs et l'application des nouveaux critères d'action à mettre en oeuvre. Ces principes seront consacrés par des textes d'application, qui dans les semaines à venir vont être élaborés au niveau du ministère des Transports. De plus, l'objectif des rencontres régionales, qui se déroulent à un rythme soutenu sur l'ensemble des wilayas, vise à ce que chaque organisme relevant du secteur, arrive à tenir le même langage, en se mettant d'accord sur les concepts et les mots techniques, dans le but d'une convergence d'actions. Les solutions techniques et scientifiques, grâce à la contribution des bureaux d'études, où seront prises en compte les réalités spécifiques à notre pays, seront seules à même de canaliser et d'orienter les 50.000 opérateurs qui activent actuellement et permettront dans le même temps la concrétisation de projets fiables à long terme. Les spécialistes insistent sur les aspects qu'il est temps de réviser, tant en matière de stationnement, qu'en matière de signalisation où certains panneaux, au lieu d'aider le conducteur, brillent par leur incohérence. La nécessité d'élargir les voies de circulation pour résorber le flux pressant du trafic, au fil de l'urbanisation des villes qui se congestionnent de plus en plus, fait, elle aussi, l'objet des préoccupations des responsables du secteur des transports. Dans cet ordre d'idées, certaines aberrations sont évoquées, comme un parc automobile qui s'agrandit, tandis que l'infrastructure où il évolue reste la même ou est complètement dépassée, le non-respect des délais impartis, ne répondent pas aux exigences d'une planification sérieuse. Que peut signifier un projet d'autoroute à réaliser aujourd'hui, si la pose de la première pierre des travaux se passe vingt ans plus tard?