Il affiche clairement sa volonté de revenir aux affaires, estimant que ses détracteurs se sont simplement contentés de sa destitution. L'ex-secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, destitué le 31 janvier dernier, ne veut pas se soumettre au sort que l'urne lui a réservé. Son ambition étant plus grosse que son envergure, il veut revenir à la tête du FLN par...l'urne. Il n'exclut pas sa candidature à l'élection présidentielle, promettant de dire son mot, le cas échéant. Dans une interview accordée en journal en ligne, Tout sur l'Algérie (TSA), M.Belkhadem n'exclut pas l'option de son retour au secrétariat général du parti, en expliquant qu'il était impossible de trouver un homme de consensus. «Le règlement intérieur et les statuts du parti ne m'interdisent pas cette possibilité, mais je n'ai rien décidé encore», a-t-il indiqué. Ainsi, M.Belkhadem affiche clairement sa volonté de revenir aux affaires, surtout que dans la même interview, il estime que certains parmi ceux qui ont tout fait pour le destituer se sont simplement contentés de sa destitution. Si ici l'ex-secrétaire général du FLN désigne le mouvement de redressement, plus loin, il désigne les ministres du parti, membres du bureau politique, accusés de trahison. Pour préserver ses chances de revenir à la tête du FLN, M.Belkhadem a plaidé le passage par l'urne pour élire le nouveau secrétaire général; l'homme consensuel étant un mirage, pour lui. «De mon point de vue, la solution la plus simple et la plus démocratique, c'est d'ouvrir la possibilité à tous ceux qui le désirent de se porter candidat. Une fois les candidatures connues, il faudra convoquer la session du comité central pour élire à bulletins secrets le nouveau secrétaire général», a-t-il soutenu, ajoutant que ni Amar Saâdani, ni Mohamed Boukhalfa, ni Abdelaziz Ziari ne peuvent être l'homme du consensus. Abdelaziz Belkhadem estime, en outre, que dans les conditions actuelles, le comité central ne peut pas être convoqué. «Plus le temps passe, plus les appétits grandissent et plus les turpitudes viennent ronger le corps du comité central» a-t-il souligné. L'ex-secrétaire général du FLN n'a pas écarté non plus la possibilité de sa candidature à l'élection présidentielle de 2014 si le Président Bouteflika ne décide pas de briguer un quatrième mandat. «Si le Président est candidat, je le soutiendrai. Si ce n'est pas le cas, le jour où le comité central se réunira pour décider de la validation d'une candidature, j'aurai mon mot à dire», a-t-il averti, précisant que l'horizon n'est pas fermé. «Tout citoyen algérien qui répond aux conditions constitutionnelles a le droit de se présenter à la présidentielle. Et quand je dis cela, je pense à tous les éventuels candidats au sein du FLN. Pas seulement Belkhadem. Je dis: à partir du moment où ce n'est pas fermé, pourquoi on se focalise sur Belkhadem. C'est ouvert à Ali Benflis, à Mouloud Hamrouche et à tous les membres du comité central», a-t-il encore expliqué. La sortie de Belkhadem est intervenue au moment où les mouhafedhs du parti ont rendu public, avant-hier, un communiqué dans lequel ils affirment leur soutien à la direction actuelle, gérée par les deux membres du bureau politique, le plus et le moins âgés. Les mouhafedhs ont accusé certains membres du comité central de travailler pour faire durer le statu quo et la crise du parti.