Le souci majeur de réunir les conditions d'un scrutin régulier n'a pas empêché Mokdad Sifi de suivre avec beaucoup d'intérêt le dialogue enclenché actuellement entre le pouvoir et les archs. Ainsi, tout en reconnaissant le caractère national des revendications de la plate-forme d'El-Kseur, le Chef du gouvernement sous le règne de Zeroual, qualifie les pourparlers actuels de leurre électoral. Faisant une genèse de la crise de Kabylie, Sifi indique que l'origine de cette situation réside dans le mépris et la marginalisation. Selon notre invité, le week-end dernier, le mouvement citoyen a fait une avancée démocratique. Par voix de conséquence, Sifi déclare saluer les revendications portées par le mouvement. En dépit de cette adhésion dans le fond, Sifi suggère que la solution doit être globale. En tout cas, notre interlocuteur est foncièrement sceptique quant à la démarche actuelle du pouvoir qui a entamé un «dialogue électoraliste». Plus grave encore, Sifi estime que le pouvoir tend à «régler la crise par l'injustice». Tout porte à croire que Sifi fait allusion à la satisfaction par Ouyahia de la 6ème incidence qui a soulevé un tollé général au sein de la classe politique algérienne.