«Je suis venu aujourd'hui avec un rameau d'olivier et un fusil de révolutionnaire. Ne laissez pas le rameau d'olivier tomber de ma main. Je répète: ne laissez pas le rameau d'olivier tomber de ma main». Extrait du discours de Yasser Arafat devant l'Assemblée générale de l'ONU, le 13 novembre 1974 Le Secrétariat de l'ONU a présenté le mois de mars dernier, un documentaire intitulé Arafat, consacré au parcours du chef palestinien et à l'héritage qu'a laissé l'homme dont le nom est devenu synonyme d'une vie de lutte pour les droits légitimes du peuple palestinien. Ce film de 90 minutes retrace le parcours de Yasser Arafat, et montre, en exclusivité, les témoignages de ses vieux frères d'armes ainsi que de rares images d'archives. Arafat raconte aussi la dynamique politique compliquée de l'époque, tant dans le Monde arabe, que sur la scène internationale. Le film emmène le spectateur de la Palestine sous mandat britannique à la guerre de 1948, à la création du Fatah et des différentes étapes de la lutte que le mouvement a menée militairement et diplomatiquement, à l'inhumation d'Arafat, à Ramallah. Curieusement, ce n'est pas un cinéaste palestinien qui est l'auteur du documentaire, mais bien une journaliste libanaise, Sahar Baassiri, auteur du scénario et coproductrice du film avec la Fondation Yasser Arafat, à Ramallah. Le documentaire ne revient pas sur les causes de sa mort et les différentes tentatives de liquidation physique menées à son encontre à plusieurs moments de sa vie, notamment durant le siège de Beyrouth en 1982. Arafat, est avant tout un documentaire biographique qui raconte l'histoire du dirigeant palestinien, de sa naissance à son inhumation, le 12 novembre 2004, au lendemain de sa mort, à Paris. L'Observateur permanent de l'Etat de Palestine, M. Riyad Mansour a salué cette oeuvre, indiquant que le film Arafat est un film remarquable qui traite non seulement de Yasser Arafat, mais aussi de la lutte de l'ensemble du peuple palestinien. «Ce film nous rappelle pourquoi nous sommes ici», a déclaré le président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Dix ans après la mort de Yasser Arafat, «son rêve d'une Palestine libre, indépendante et prospère avec Jérusalem comme capitale, n'est toujours pas une réalité». Abdou Salam Diallo a également indiqué devant quelque 300 représentants des missions permanentes, des ONG et des médias, qu'il faut rester fidèle à l'héritage de Arafat et contribuer de manière décisive à l'instauration de la paix pour laquelle cet homme a tant travaillé et qu'il ne verra jamais. Le film de 90 mn revient d'ailleurs sur ce 13 novembre 1974 où devant la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, Yasser Arafat, chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) faisait son premier discours devant l'Assemblée générale. Ce dernier a été accueilli par une ovation debout, en présence du président de la 29e session de l'Assemblée générale de l'époque, Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères et de Kurt Waldheim, Secrétaire général de l'ONU. Le 22 novembre 1974, l'OLP sera, après un vote, admise comme observateur de l'ONU. Le film met d'ailleurs en exergue l'action de l'Algérie dans la mise en place de l'Etat palestinien et le soutien indéfectible de l'Algérie à Arafat et à l'OLP. Enfin, il faut noter que plusieurs documentaires ont été réalisés sur la vie de Yasser Arafat, produit en particulier par Al Jazeera, mais le plus abouti demeure celui de Richard Symons The price of Kings et qui a été produit par l'Emirat de Dubaï. A. S. [email protected]