Hier, de nombreux établissements scolaires, tous paliers confondus, ont connu des remous Le Sete a jugé utile de redescendre sur le terrain de la protestation pour décrier ce qu'il appelle «le statut de la honte». Le secteur de l'éducation nationale de Béjaïa a été affecté hier par deux mouvements de grève. Le Syndicat d'entreprise de l'éducation nationale (Sete) a emboîté le pas au Cnapest dont le mouvement était à son deuxième jour. Hier, de nombreux établissements scolaires, tous paliers confondus, ont connu des remous. Le Sete a jugé utile de redescendre sur le terrain de la protestation pour décrier ce qu'il appelle «le statut de la honte», dont il exige «la révision afin de mettre fin aux inégalités qui le caractérisaient». Alors que la loi stipule «travail, égal salaire égal», le nouveau statut qui gère la profession d'enseignant va totalement à son encontre», indiquait hier un enseignant gréviste. De son côté, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a poursuivi son mouvement de grève pour la deuxième journée consécutive. Les enseignants et travailleurs des lycées ont débrayé, mettant en avant des revendications d'ordre statutaire. Le Cnapest veut l'intégration des professeurs techniques des lycées techniques (Ptlt) en tant que professeurs de l'enseignement secondaire (PES) et les travailleurs des corps communs comme fonctionnaires du secteur de l'éducation. Soucieux des cas particuliers du corps enseignant, le Cnapest suggère la création de postes aménagés, l'octroi d'une prime de zone aux professeurs du Sud, qui doit être calculée sur le nouveau salaire de base, avec effet rétroactif à partir de 2008, la régularisation de la situation professionnelle des enseignants du primaire et du moyen, notamment et comme mesures transitoires, leur intégration conformément à la loi 12-240. Les travailleurs et enseignants affiliés au Cnapest réclament un reclassement aux catégories supérieures, l'attribution des logements aux enseignants, l'application de la réglementation liée à la médecine du travail, etc. «Le mot d'ordre de grève a été massivement suivie, notamment dans le secondaire selon le coordinateur du Cnapest, M.Slimane Zenati. Hier, le mouvement initié par la Sete a aggravé la paralysie dans les paliers moyens et primaires. Tous les syndicats en fronde, hier, n'ont pas omis d'interpeller les pouvoirs publics afin de «corriger les injustices commises à l'égard des travailleurs de l'éducation». Par ailleurs, dès aujourd'hui, le secteur des oeuvres universitaires ne sera pas en reste de cette perturbation. Sous la houlette du Snapap, les travailleurs des oeuvres universitaires de Béjaïa comptent, eux aussi entrer en action dès aujourd'hui, à travers un mouvement de grève de deux jours qui sera appuyé par un rassemblement demain, devant le siège de la direction de tutelle.