Le seuil alarmant des réserves d'eau dans les deux principaux barrages qui desservent la wilaya, a entraîné une sérieuse perturbation en matière de gestion et d'alimentation en eau potable des citoyens skikdis. Ce phénomène inhabituel dans une région où l'on enregistre une pluviométrie des plus importantes (700 à 730 mm/an) a pris de court les autorités chargées de la gestion de ces ressources qui jusqu'alors, ont délaissé quelque peu, la réalisation de puits de forage pour constituer des réserves d'appoint en matière d'eau, au détriment d'une politique des ouvrages hydrauliques pour la retenue des eaux superficielles (eaux de pluie). Cette politique ayant montré ses limites (les réserves cumulées dans les deux barrages cités, 14 millions m3 d'eau, pour une capacité initiale de stockage de l'ordre de 120.000.000 m3 pour le barrage de Kenitra (Oum Toub) et 24 millions m3 pour celui de Zerdezas El-Harrouch-), les autorités concernées ont institué un véritable programme de restriction (1 jour sur 3) afin de parer au plus pressé. Dans cette optique, les responsables de l'Epdemia ont initié des rencontres «Journées d'information» avec les représentants de la société civile (associations) et le concours de certaines administrations concernées. Le seul point d'ombre de ces rencontres, c'est incontestablement l'absence du directeur de la santé ( ?), pour répondre aux citoyens qui s'inquiètent de la qualité douteuse de l'eau ainsi que d'un cas de MTH signalé par un citoyen au niveau de la cité CIA. Dans ce contexte, le directeur de l'Epdemia, s'est empressé de calmer les esprits en précisant qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Ses services sont dotés d'un laboratoire de contrôle de la qualité des eaux. Dans le feu de la discussion, l'on relève le mécontentement des citoyens présents qui s'insurgent contre la pratique de deux poids, deux mesures en révélant que certains quartiers ont de l'eau quotidiennement. Le non- respect du programme institué ainsi que la lenteur dans l'intervention des services techniques de l'Epdemia pour colmater les fuites sont aussi soulevés. Le P/APC, quant à lui, a brossé un large tableau sur le sujet en affirmant que les moyens mobiles de l'APC ne permettent pas de répondre favorablement à la demande de la population et qu'en outre ces moyens sont réquisitionnés pour satisfaire les besoins des localités non encore reliées à un réseau d'AEP. Ultime recours, pour faire face à cette situation, il faut réquisitionner par décision du wali les camions-citernes des sociétés. Enfin, l'on relève que le représentant de la zone industrielle a procédé à un exposé très détaillé des besoins de la Z-I estimés à 1 milliard 600 m3/an dont une partie de l'eau est fournie par l'Epdemia (10 à 12.000 m3) d'eau avant de surprendre l'assistance présente en précisant que les puits de forage précédemment exploités par la Z-I ont eu un impact négatif sur les installations. Pourquoi et comment? Toute la problématique est là. En l'absence du directeur de l'Epdemia appelé en urgence par le premier responsable de la wilaya, la séance a été levée sans avoir au préalable répondu à la question de la réfection du tronçon Sidi Mezghiche-Salah Bouchaour (14 km) objet de 120 fuites d'eau recensées, mais pour la plupart occasionnées par des fellahs pour les besoins de l'irrigation de leurs champs. A cet effet, le dédoublement ne risque-t-il pas à la longue de faire les frais de piquages illicites?