Dans une déclaration parvenue à la rédaction, la fédération FFS de Tizi Ouzou s'en prend aux archs et au pouvoir qu'elle met en garde «contre toute dérive aux conséquences incalculables sur la région», comme elle fait porter «l'entière responsabilité» de ces dérives «au pouvoir et à ses supplétifs». Le FFS qui affirme «militer pour l'avènement de la démocratie, appelle les citoyens à se mobiliser pacifiquement pour faire barrage au bradage de leur combat démocratique et juste...». Se faisant plus acide, la déclaration de la fédération du FFS voit, en l'approche de la présidentielle, «les sirènes de la provocation actionnées et remises en service». Et de souligner que «la Kabylie est devenue l'objet de marchandage et d'arrangements politiciens». Le FFS ajoute que «la formule des décideurs est d'ensanglanter la région afin qu'elle devienne à terme un partenaire docile, facile à dominer!» Parlant de l'action du président de la République, potentiel candidat à la présidentielle, la déclaration de la fédération du FFS souligne que «les décideurs via le chef de l'Etat et son Premier ministre se précipitent pour tenter de faire repentir la Kabylie, la normaliser et la rendre facile». Pour le FFS, «des missionnaires dont les caractéristiques témoignent d'une régression politique et intellectuelle des plus inquiétantes, se sont chargés de mener cette oeuvre diabolique». C'est ce qui fait dire à la fédération de Tizi Ouzou, à propos de la démarche qu'elle est le fait de «mission-naires ou chargés de mission qui se dévoilent et se retournent contre le combat démocratique et citoyen de toute la région». Et d'accuser les délégués des archs en affirmant: «Sous escorte policière, les 24 caïds s'exhibent et déversent leur haine contre les élus du FFS.» Ces élus, qui pour la fédération sont des gens avec lesquels «le régime ne peut pas s'accommoder à la veille d'une élection qui représente une occasion pour les planificateurs du chaos et du désordre...». Comme le FFS pense que «pour rentabiliser la Kabylie (...) les provocations se multiplient pour ouvrir un conflit fratricide (...) pour rendre impossible les compréhensions de la crise politique que traverse le pays et ainsi occulter la responsabilité des décideurs dans l'assassinat des jeunes en Kabylie...» Par cette déclaration assez musclée, la fédération FFS signe son retour en force sur la scène régionale. Après une étape de réorganisation, la fédération renoue avec les conférences et autres sorties sur le terrain. Des sorties que perturbent de temps à autre des groupuscules, comme c'était le cas à Boghni, qui confondent agitation et activité politique. Il reste que dans une démocratie, un parti politique est libre de ses positions, et n'est jugé que par les électeurs. Jamais, la violence n'a réglé aucun problème!