Les incidents de lundi dernier ont été un coup de tonnerre dans le ciel déjà sombre de Kabylie. Dans une déclaration remise à la presse, l'APW de Tizi Ouzou revient sur les incidents qui ont émaillé l'après-rencontre sportive ayant opposé, lundi dernier, la JSKabylie au MCOran. Après avoir condamné «les actes ignobles commis le jour même où cette grande et superbe famille, la JSK, fêtait son récent sacre». L'APW a tenu à exprimer en ces pénibles circonstances «aux dirigeants, aux techniciens et aux joueurs un soutien sans limite». L'APW affirme qu'elle «ne ménagera, comme par le passé, aucun effort pour soutenir notre club», comme l'APW fait appel à tous les vrais supporters de la JSK et à la population pour débusquer «les partisans de la terre brûlée et de ressouder les rangs pour préserver des acquis durement arrachés par la jeunesse». Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique, hier, le «comité universitaire des étudiants démocrates» s'exprime sur l'affaire de la JSK. Pour eux, «les serviteurs du pouvoir au niveau de la Kabylie ont récidivé, en attaquant, l'un des plus précieux symboles de la région: la JSK». Les étudiants pensent qu'en mettant à feu la ville après une contre-performance de la JSK face à son homologue oranais, les tenants de l'émeute et les pompiers pyromanes divulguent leurs basses velléités de dislocation régionale. La déclaration souligne que les auteurs de ces «dérives ont été laminés par une population qui affiche désormais un rejet plus que criant à leur égard». Plus acerbe la déclaration des étudiants poursuit: «Ayant goûté à toutes les compromissions, ces groupuscules qui se cachent derrière un parti politique, ne pourront jamais se refaire une virginité politique.» Pour les étudiants, «ces gens n'ont aucune perspective politique et aucun ancrage social conséquent». Plus précis, les étudiants se font également plus offensifs en soutenant que «ce parti (le RCD ndlr) invente un forcing ârchs-JSK pour marquer sa disparition qu'il consomme à petites doses. Les militants, en commandos (...) animent et entretiennent la violence». Se disant outrés par ces incidents et effarés par les conséquences qui se sont abattues sur le club, les étudiants ont tenu à «dénoncer énergiquement ces manipulations malsaines» et manifestent leur totale solidarité avec le club. Enfin, ils font appel «à tous les enfants dignes de la région» pour «un sursaut salvateur afin d'arrêter définitivement ces dérives et de sauvegarder ce qui reste de (nos) symboles». Le feuilleton des incidents de lundi dernier n'est sans doute pas à son dernier épisode. Les nombreuses réactions de personnalités, d'associations et des élus montrent que la région a accusé un gros coup avec les dérives de lundi dernier.