La Sonatrach contribue à hauteur de 41 % du PIB national. «Le marché pétrolier s'oriente vers le maintien des quotas de production de l'Opep afin de maintenir les prix dans une fourchette comprise entre 22 et 28 dollars», a estimé, hier, M.Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines lors d'une conférence-débat au centre de presse d'El-Moudjahid, consacrée à la préparation et l'organisation de la 129e conférence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui entamera ses travaux mardi prochain à Alger avant de tenir, le 31 mars prochain, une réunion ordinaire à Vienne. Entre-temps Alger sera l'hôte de la réunion de 40 ministres représentant les pays producteurs de l'Afrique et de l'Amérique latine. En ce qui concerne la politique de l'Opep, le conférencier a tenu à préciser que «l'organisation a toujours prôné la prudence et observe l'évolution du marché pétrolier pour le seconde trimestre de l'année en cours avant de prendre les décisions qui s'imposent». Questionné sur l'éventualité de réduire la production des pays membres de l'Opep, Chakib Khelil est resté évasif «l'Opep ne réagira que sur la base de l'évolution des facteurs fondamentaux de l'équilibre pétrolier global à la sortie de la saison hivernale». Concernant la hausse des prix, le ministre de l'Energie et des Mines l'a attribuée à un équilibre tendu entre l'offre et la demande mais aussi à des facteurs conjoncturels à l'instar des niveaux de stocks américains qui ont atteint leur niveau le plus bas du fait de la vague de froid qui s'est abattu sur l'hémisphère nord en plus de la dépréciation du dollar par rapport à l'euro. En outre cette hausse des prix est l'oeuvre «d'une spéculation qui a engendré une hausse évaluée à 4 dollars le baril». Avant de souligner que «si tout le monde parle de hausse des prix, personne n'a parlé de pénurie». Cependant, il reconnaît que cette dévaluation a eu un impact négatif sur le pouvoir d'achat des pays exportateurs de pétrole à l'image de l'Algérie qui «achète 70 % de ses besoins sur le marché européen, alors que 30 % proviennent du marché américain», a relevé le ministre. Néanmoins il a estimé qu'une utilisation de l'euro à la place du dollar, n'est pas une «décision sage» pour le moment. «Il est préférable d'effectuer l'achat en dollar et attendre que les fluctuations se stabilisent et utiliser d'autres instruments pour gérer les pertes de change et se protéger de ses risques», a averti le ministre. C'est dans ce sens qu'il a exhorté les pouvoirs publics à développer les autres secteurs de production afin de ne pas rester tributaire de la manne financière du pétrole. D'autant que le secteur des hydrocarbures demeure le premier pour de fonds du pays. «La Sonatrach contribue à hauteur de 41% du PIB national», a-t-il rappelé. En outre le ministre reste, au demeurant, convaincu que le secteur des hydrocarbures jouera encore pour longtemps un rôle prépondérant dans le développement national. Pour l'orateur «le secteur demeurera un facteur vital de sécurisation des revenus de l'Etat et continuera d'être sollicité pour accroître la richesse nationale». Revenant sur la loi de juillet 2001 sur les mines, il dira que «grâce à cette loi, l'Etat a retrouvé la plénitude de ses prérogatives en direction de la relance économique du fait que cette loi a permis à plusieurs entreprises de diversifier leurs investissements». D'ailleurs depuis sa promulgation et la suppression du gré à gré, la Sonatrach a économisé 1 milliard de dollars. Toutefois, le ministre n'a pas raté cette occasion pour mettre en valeur le bilan du président de la République qu'il qualifie de positif à plus d'un titre.