L'Opep a décidé hier de maintenir inchangé son plafond de production à 24,84 millions de barils par jour. Les ministres de l'Energie des pays de l'Opep qui se sont réunis à Luanda en Angola ont décidé d'un maintien de l'objectif global de production, fixé depuis début janvier 2009, à 24,84 mbj, a déclaré le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil. Le maintien de l'actuel plafond de production de l'organisation fait suite à la décision prise lors de la réunion ministérielle d'Oran en décembre 2008. Cela traduit la volonté des pays membres de travailler pour un niveau de prix du brut satisfaisant et de réduire le surplus de brut parfois stocké sur des navires à quai ou flottants. Les pays membres de l'Opep ont montré leur satisfaction pour un niveau des prix oscillant autour des 75 dollars/baril. Ils ont cependant montré leurs inquiétudes quant à la hausse des stocks de brut. Il y a un consensus au sein de l'Organisation pour maintenir ses niveaux de production, et les prix sont très confortables, estime le secrétaire général de l'Opep, M.Abdallah El Badri. «Si vous regardez les prix, ils sont très confortables, mais si vous regardez l'offre et la demande, surtout les stocks, ils sont un peu élevés», a affirmé M.El Badri. Il a aussi appelé pour un meilleur respect des quotas de production. Les stocks de pétrole s'affichent à des niveaux historiquement élevés aux Etats-Unis, selon l'Agence internationale de l'Energie qui a indiqué que 55 millions de barils de brut et 98 millions de barils de produits pétroliers s'entassaient dans des bateaux à l'ancre. En décembre 2008 à Oran, les pays membres de l'Opep avaient décidé au cours d'une réunion extraordinaire une coupe drastique du niveau de production de l'organisation, pour justement réduire les surstocks mondiaux. M.Khelil, alors président en exercice de l'Opep, avait affirmé que l'objectif de l'organisation, toujours d'actualité du reste, est de réduire les stocks excédentaires mondiaux de pétrole. Selon l'Opep, ces stocks mondiaux sont toujours estimés à quelque 57 jours de consommation. Il faudrait les ramener à 52 jours pour stabiliser les prix, avait alors souligné M.Khelil.