Malgré les moyens offerts et les atouts dont elle dispose, cette wilaya n'arrive pas à «décoller». Pour un profane, «Mostaganem» n'a aucune signification. Pour ceux de la localité, ce nom dérive de «Mechta» et «Ghanem» qui veulent dire «station hivernale» et «riche éleveur de moutons». Ainsi, la wilaya de Mostaganem reste cette région très fertile où l'agriculture et l'arboriculture dominent la sphère de travail. Si la densité en habitants reste très faible pour une superficie égale à 2269 km², la wilaya de Mostaganem bénéficie de tous les paramètres pour s'ériger en zone d'activité des plus prisées du nord du pays. Toute la volonté des responsables locaux est souvent soumise à des facteurs qui ne permettent pas un développement harmonieux et intégré. Au-delà de ces aspects négatifs, la région de Mostaganem aura aujourd'hui le privilège de recevoir, pour la deuxième fois, le président Bouteflika. Ce retard ou ce manque d'intérêt quant aux droits de regard sur le développement de la part des responsables centraux a engendré une accumulation de problèmes et d'écueils qui se répercutent sur toute la région. Les projets à inaugurer en cette occasion sont multiples mais inscrits, pour la plupart, depuis l'an 2000. Malgré ce long temps, aucune énergie n'a été fournie pour leur finalisation. Trente- quatre projets sont au menu de cette visite présidentielle. Ils touchent, l'agriculture, l'éducation, l'université, l'habitat, les infrastructures de base...Ave aux de chômage moyen par rapport à la moyenne nationale, la wilaya de Mostaganem peut arriver et prétendre à réduire ce fléau. Les besoins sont en majorité maîtrisés mais demeurent encore pressants au regard de la demande. Aujourd'hui, c'est la question de l'eau qui demeure le «grief» auquel il faut trouver un remède. Le déficit dans ce domaine culmine à 39.997 m3 journaliers. Un déficit énorme qui induit d'énormes retards pour assurer une croissance continue. Malgré sa position géographique des plus avantageuses et une côte de 120 km de long, ses plaines fertiles, la wilaya de Mostaganem traverse une crise multidimensionnelle dont la répercussion se traduit sur la quotidienneté du citoyen. Au regard de ses consoeurs, plus au sud du pays, Mostaganem reste tributaire d'une certaine léthargie dans laquelle elle est plongée. Le marasme morbide l'enlise chaque jour vers des horizons sans lendemain. Il n'est guère utile de s'étaler sur les chiffres avancés. De visu le constat pourra être fait -la wilaya de Mostaganem souffre énormément d'un manque d'investissement-. L'exemple le plus frappant demeure celui de l'hôtellerie et ce, connaissant les potentialités touristiques de la localité, Mosta est dépourvue de cette infrastructure ô! Combien nécessaire. Il est impératif qu'une relance ait lieu. Celle-ci passe nécessairement par la volonté de fournir plus d'efforts afin qu'une osmose plus entreprenante arrive à s'imposer entre les différents domaines d'activité. Si Mostaganem privilégie le secteur agricole, l'industrie et les activités attenantes doivent trouver leur place dans la nomenclature des priorités. Ainsi, le but final d'une optique socio-économique et politique des responsables de la wilaya de Mostaganem a montré ses limites. Il ne manque qu'une certaine «énergie» pour orienter, réaliser et contrôler toutes ces initiatives. C'est à ce prix que la wilaya de Mostaganem trouvera la voie royale.