Le directeur de publication du journal Le Matin, Mohamed Benchicou demeure toujours sous contrôle judiciaire après le verdict rendu hier par la chambre d'accusation de la cour d'Alger qui a eu à traiter l'affaire pour la seconde fois. Malgré les nouveaux éléments présentés par le collectif d'avocats du Matin, les juges ont estimés insuffisantes les preuves apportées par les avocats ainsi que les arguments avancés par les défenseurs de Benchicou pour la levée du contrôle judiciaire qui dure depuis le 17 novembre 2003. A cette date, la police des frontières a procédé à la fouilles des bagages du responsable du Matin qui revenait de la capitale française et découvre des bons de caisse qui selon ces mêmes responsables ne représentent aucune valeur fiduciaire. Selon le rédacteur en chef du Matin, Youcef Rezzoug «l'enquête du juge d'instruction traîne en longueur» ce qui ne permet pas d'arrêter la date du procès qui est ainsi remis aux calendes grecques. Selon les avocats du plaignant, «cette affaire relève de l'arbitraire pur et simple, donnant ainsi au dossier une coloration politique».