La première phase s'achève après trois jours de grève Cette grève est donc finie, mais les malades devront encore prendre leur mal en patience car celle, illimitée, des paramédicaux est loin de voir le bout du tunnel. En plus, l'Intersyndicale envisage de revenir à la charge dans les prochains jours. C'est par un sit-in devant le siège du ministère de la Santé que l'Intersyndicale des professionnels de la santé (Isps), a conclu sa première grève, cycle de trois jours. Un rassemblement qui a vu les professionnels de la santé malmenés par la police. C'est en effet, aux environs de 9 h que l'Isps composé de quatre syndicats, à savoir le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) et du Syndicat national du personnel de l'enseignement du paramédical (Snpepm), s'est rassemblée devant le ministère de la Santé à El Mouradia, Alger. Pancartes à bout de bras, les syndicats criaient d'une même voix leur ras-le-bol. Une marée de blouses blanches a déferlé sur les allées longeant le siège de leur tutelle. Le fait que la justice ait décrété la veille leur débrayage «illégal», n'a pas dissuadé ces praticiens de la santé, venus en masse pour, disent-ils, défendre leurs droits. Ils ont bel et bien continué leur grève, concluant sa première phase avec un rassemblement pacifique qui a tourné à... la bousculade. Rassemblés durant toute la matinée en face du département de Abdelaziz Ziari, jusqu'aux environs de midi trente où les protestataires ont voulu se rapprocher de l'entrée du ministère. La police est intervenue «énergiquement» pour leur barrer la route. Une bousculade s'en est suivie. Hommes, femmes, médecins ou aides- soignants, ont tous été malmenés. Mais cela n'a pas altéré leur détermination. Eux qui affirment renouveler dans les prochains jours le débrayage cyclique et ce jusqu'à satisfaction des demandes formulées dans leur plate-forme de revendications commune. Composée de 14 points, l'Intersyndicale revendique entre autres «la révision des statuts particuliers et du régime indemnitaire des corps communs, aides-soignants et infirmiers brevetés, l'intégration des 19.000 vacataires et contractuels dans des postes permanents, l'augmentation des salaires de 40% au lieu des 10% accordés récemment, la participation de l'Union nationale à toutes les commissions afférentes au secteur ainsi qu'à la politique de la santé nationale». Voilà donc que la première phase de la grève de l'Intersyndicale s'achève après trois jours de grève. Trois jours où les citoyens ont été pris en otage entre les syndicats de la santé et leur tutelle. Une guerre où tous les coups semblent permis puisque même le service minimum dûment inscrit par la loi n'a pas été totalement respecté. Dans certains établissements hospitaliers, cette situation a engendré des tensions entre les parents des malades et les grévistes! Cette grève est donc finie, mais le calvaire et l'agonie des malades sont loin de l'être. Ils devront encore prendre leur mal en patience car celle, illimitée, des paramédicaux est loin de voir le bout du tunnel. En plus, cette intersyndicale envisage de revenir à la charge dans les prochains jours. «Allah yaster...».