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Les preuves du génocide du 8 mai 1945
Publié dans L'Expression le 09 - 05 - 2013

Non, les massacres d'Algériens en 1945 n'ont pas été dictés par des troubles. Ils ont été prémédités, préparés et décidés de longue date. La conspiration est incontestable. Des pistes le prouvent. Nous les avons explorées...
«Tragédie inexcusable!» c'est ainsi que l'ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, qualifie les massacres du 8 mai 1945 (que nous avons commémoré hier), dans un discours officiel à Sétif le 27 février 2005. Sur quelles certitudes repose ce mot qui, dans la bouche du représentant de l'Etat français, n'est rien d'autre qu'une condamnation? Pourquoi De Gaulle avait-il dépêché une commission d'enquête sur ces massacres, dirigée par le général Tubert le 19 mai 1945? Que voulait-il savoir de plus? Pourquoi cette commission d'enquête a-t-elle été empêchée de travailler par le pouvoir colonial en place en Algérie retournant bredouille en France? Dans quel état était la République française à ce moment-là? Pourquoi certains milieux français dont des historiens, s'évertuent à revoir à la baisse le nombre de 45.000 victimes alors que le chiffre est du consul général américain en poste à l'époque à Alger? Comment s'explique le cafouillage et la précipitation du transfert de Messali Hadj, une semaine avant le massacre, de Ksar Chellala (où il était détenu depuis le 4 janvier 1944) à El Goléa (aujourd'hui El Menia dans le Sud algérien) où il ne restera que 5 jours pour finalement choisir de l'éloigner d'Algérie et le déporter au bagne de Bakouma au Congo? Comment expliquer l'arrestation précipitée de Ferhat Abbas et du Dr Saâdane, le 8 mai 1945, alors qu'ils se trouvaient dans le bureau du gouverneur général sans savoir que les massacres venaient de commencer? Comment expliquer cette réapparition du criminel André Achiary, sous-préfet de Guelma à l'époque et qui a dirigé les massacres dans cette région, 11 années plus tard dans l'attentat de la rue de Thèbes dans la Casbah d'Alger, le 10 août 1956. Attentat qui a causé la mort de plus d'une centaine de civils surpris dans leur sommeil? Contentons-nous, faute d'espace, de ces questions (il y en a d'autres) pour l'exigence de vérité. L'Algérie, à l'époque, vivait les contrecoups de la Seconde Guerre mondiale. Les pieds-noirs d'Algérie étaient divisés. Il y avait ceux qui soutenaient le gouvernement du maréchal Pétain et ceux qui lui étaient farouchement opposés. La majorité de ce deuxième groupe était composé de juifs d'Algérie à qui venait d'être retirée la nationalité française par l'abrogation du décret Crémieux de 1870. Dans la nuit du 21 au 22 octobre 1942, une réunion secrète a eu lieu à Cherchell (Algérie) entre ce groupe (dont le siège clandestin se trouvait dans un appartement de la capitale à la rue Didouche-Mourad, ex-Michelet) et deux personnalités américaines venues à bord d'un sous-marin. Il s'agissait du diplomate américain, Robert Murphy et le général Clark, adjoint du général Eisenhower (qui devint président des Etats-Unis en 1953). Ils étaient venus préparer le débarquement de leurs troupes en Afrique du Nord et cherchaient des soutiens locaux. Ils les obtiendront au cours de cette réunion secrète. Le 8 novembre 1942, les troupes américaines débarquent à Sidi Ferruch, ce lieu idéal pour les débarquements. Ces opposants de Pétain en profiteront pour reprendre la main et appelleront cet épisode le «putsch» d'Alger. Ce qui laissa l'autorité coloniale divisée jusqu'à l'arrivée du général de Gaulle à Alger en 1943 qui a tenté un semblant de réunification. L'Etat français n'avait pour institution qu'un gouvernement provisoire qui dura jusqu'à la IVème République en 1946. Cette décomposition de l'Etat en France ne permettait pas l'administration des colonies. Un lien de pure forme réunissait la métropole et Alger. Ce sont ces putschistes qui sont à l'origine du massacre des 45.000 Algériens tués le 8 mai 1945 à Sétif, Kherrata, Guelma et dans les autres villes d'Algérie. Ce sont eux les auteurs de ce génocide tel que défini par l'article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide adoptée par l'assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1948. Tel que défini aussi par l'article 6 du Statut de Rome du 17 juillet 1998 qui est l'acte fondateur de la Cour pénale internationale. Incontestablement, il s'agit de victimes civiles. Sans défense. Qui pensaient seulement rappeler pacifiquement la promesse de liberté faite aux peuples colonisés dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, par la déclaration de la charte de l'Atlantique de Roosevelt et Churchill le 14 août 1941. S'ensuivit un sauvage massacre où tous les moyens militaires disponibles (de terre, de mer et de l'air) ont été mobilisés contre un peuple sans armes. «Je vous ai donné dix ans de paix» avait lancé, fier de lui, à l'adresse des pieds-noirs, le général Duval qui a dirigé le génocide. Le monstre avait vu juste. Le 1er novembre 1954, les Algériens ont pris les armes et se sont libérés. Seul moyen, finalement, que comprennent les conspirateurs!
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