Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a été reçu mardi soir par le président russe, Vladimir Poutine Evoquant l'entente entre les Etats-Unis et la Russie sur la Syrie annoncée mardi, M. Brahimi a souligné qu'il s'agissait de «la première information optimiste depuis très longtemps», selon un communiqué de son bureau. Le médiateur international Lakhdar Brahimi a salué hier comme un «premier pas très important» le fait que Moscou et Washington se sont mis d'accord pour inciter le régime et les rebelles à trouver une solution au conflit qui ensanglante la Syrie. Dans le même temps, quatre observateurs philippins de l'ONU qui patrouillaient au Golan, dans la zone-tampon entre Israël et la Syrie, étaient toujours retenus par des rebelles syriens les ayant capturés la veille. Evoquant l'entente entre les Etats-Unis et la Russie sur la Syrie annoncée mardi, M. Brahimi a souligné qu'il s'agissait de «la première information optimiste depuis très longtemps», selon un communiqué de son bureau. «Les déclarations faites à Moscou constituent un premier pas en avant très important. Ce n'est néanmoins qu'un premier pas», a ajouté l'émissaire de l'ONU dont un collaborateur a récemment indiqué qu'il «songe(ait)» à démissionner face à l'enlisement du conflit. La Russie et les Etats-Unis se sont entendus à Moscou pour inciter le régime syrien et les rebelles à trouver une «solution politique» au conflit, et pour encourager la tenue «au plus vite» d'une conférence internationale sur la Syrie. Cette annonce a été faite après que le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est entretenu pendant plusieurs heures avec le président russe Vladimir Poutine, puis avec le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov jusque tard dans la soirée. «Nous pensons que le communiqué de Genève est la voie à suivre pour mettre fin à l'effusion de sang», a déclaré M.Kerry. Cet accord, conclu le 30 juin par les grandes puissances mais jamais appliqué, prévoit une transition en Syrie, sans se prononcer sur le sort du président Bachar al-Assad. M.Lavrov a de son côté réaffirmé que le départ de M.Assad - réclamé avec insistance par les Occidentaux - ne devait pas être une condition préalable à des pourparlers de paix, tout en insistant sur le fait que Moscou ne l'encourageait pas à rester au pouvoir. «Il y a toutes les raisons de penser» que l'entente conclue entre la Russie et les Etats-Unis recevra le soutien des autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a souligné M.Brahimi. «Il est tout aussi important que la région dans son ensemble se mobilise en faveur d'un soutien à ce processus», a-t-il affirmé. Lancé en mars 2011, le mouvement de contestation contre le régime de Bachar al-Assad s'est rapidement transformé en rébellion armée occasionnant plus de 70.000 morts et 4,25 millions de déplacés, selon les Nations unies. Plus de 1,4 million de Syriens se sont par ailleurs réfugiés dans les pays voisins. Parallèlement, l'ONU tentait d'obtenir la libération de quatre observateurs philippins de la Fnuod (Force de l'observation du désengagement sur le Golan) capturés mardi par un groupe armé. Sur leur page Facebook, les rebelles de la «brigade des martyrs de Yarmouk» affirment avoir pris ces Casques bleus «pour (les) protéger» des bombardements et des combats faisant rage dans la région. Manille a condamné leur capture, évoquant «une violation flagrante du droit international». En mars, le même groupe rebelle avait revendiqué la capture dans cette même zone de 21 observateurs philippins, qui avaient été relâchés au bout de trois jours.