«Le phénomène, dont les citoyens continuent de payer la facture, prend de plus en plus d'ampleur.» Une conférence de presse a été animée hier, à Riadh El-Feth, par les commissaires Naïli et Hamouti, respectivement, sous-directeur de la prévention et de la sûreté routière à la Dgsn et commissaire principal au sein du service de la sécurité publique à la wilaya d'Alger. En effet, plusieurs thèmes portant sur les accidents de la route ont été abordés lors de cette conférence. «Le phénomène, dont les citoyens continuent de payer la facture, prend de plus en plus d'ampleur.» Les dégâts sont malheureusement considérables. Pour la seule année 2003, la Dgsn a enregistré 4343 décès, «ce chiffre est effarant», a signalé le commissaire Naïli. Pour mettre fin à ce phénomène, le conférencier a déclaré qu'une série de mesures draconiennes seront mises en oeuvre. «La loi 01-14 du code de la route sera très prochainement amendée. Elle sera strictement et vigoureusement appliquée et ce, bien sûr, selon les cas. Il y a des infractions qui nécessitent le retrait du permis de conduire, notamment si elles sont susceptibles de drainer des dégâts mortels, dans ce cas de figure le retrait immédiat du permis sera inévitable et ce durant une période qui peut aller jusqu'à trois mois. Les sanctions seront plus sévères en cas où le conducteur récidive», a tenu à préciser le conférencier. Mais, toujours selon M.Naïli, les résultats de ces mesures ne peuvent porter leurs fruits sans la contribution efficace de tout un chacun. «Ceci peut se faire par un simple geste. Il faut que les usagers de la route signalent aux forces de police, tous les dépassements et les infractions graves qui peuvent mettre la vie des citoyens en danger.» Le commissaire Hamouti, en l'occurrence commissaire principal de la sécurité publique au niveau de la wilaya d'Alger, lui, est revenu sur le matériel sophistiqué que la Dgsn vient d'acquérir notamment en matière de radar. «Ceci, précisera-t-il, s'inscrit dans la nouvelle stratégie que nous avons mise en place. On va fournir nos équipes de tous les moyens nécessaires, notamment en matière de nouvelles technologies, pour permettre à nos équipes d'intervenir à temps et efficacement afin de limiter cette véritable hécatombe.» A la question portant sur le nombre très élevé de personnes, soit blessées ou tuées, dans les zones rurales par rapport aux zones urbaines, le conférencier dira que ceci est dû au fait que dans les zones rurales, contrairement aux zones urbaines, il y a moins de contrôles et les forces de la gendarmerie nationale sont dépassées. Le commissaire Hamouti a révélé qu'un fichier national des permis sera bientôt créé, il permettra ainsi de mettre les bâtons dans les roues de ces trafiquants sans scrupules.