Lors de la conférence de presse hier matin à la salle El Mougar Un traitement cinématographique signé Mounès Khemmar, un réalisateur de talent par amour à une star algérienne dont le nom a dépassé les frontières... Le vidéoclip Eyyam du dernier titre de la star feu Warda El Djazaïria a été dévoilé hier matin, en avant-première mondiale à la salle El Mougar à la faveur d'un point de presse. La rencontre a été animé par les producteurs Reyad Kesri (fils de la chanteuse), Nabila Rezaig, chef du département cinéma de l'Aarc, du réalisateur Mounès Khemmar, du compositeur Bilal Zain, du parolier Mounir Bou Assaf notamment et Joseph Ged directeur général de Nedjma qui avouera être «très fier et très honoré d'avoir contribué à la concrétisation du dernier vidéoclip de la regrettée Warda Al Djazaïria. Eyyam, raconte tout simplement la mémoire d'une vie pleine de sincérité et d'émotion ainsi que beaucoup d'amour pour sa patrie l'Algérie. Je m'incline à la mémoire de cette immense artiste qui portait l'Algérie dans son coeur et qui, même après sa disparition, continue de nous faire rêver et de faire rêver ses millions de fans à travers le monde...». Nedjma partenaire des activités marquant la journée du lancement du clip de la diva Warda, a pour rappel, collaboré de par le passé avec la regrettée, dans les projets ayant eu un grand succès. Une première campagne télévisuelle «l'impossible machi h'na» sur les «succes stories» algériennes lancées en août 2011 ainsi que la campagne «Mazal Wakfin» qui fut le dernier travail réalisé par Warda avant sa disparition. La campagne «Mazal Wakfin» lancée en avril 2012, dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie a eu un énorme succès en Algérie et à l'étranger décrochant en décembre 2012, le Prix de la meilleure campagne marketing de la région Mena aux 7es CommsMena Awards à Dubai. Et c'est encore dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire que s'inscrit la sortie de ce clip dont le travail a débuté il y a 4 ans, soit en 2009, nous apprend-on. En effet, Warda enregistre la chanson Eyyam, dans laquelle elle chante en langue libanaise. Ce titre devait figurer sur un album entièrement chanté dans cette langue. Après avoir regardé et apprécié le court métrage de Mounès Khammar, Le Dernier Passager, Ryad El Kesri décide que ce sera Mounès Khemmar et pas un autre qui fera son clip. Le choix est vite porté sur notre réalisateur émérite dont l'ironie du sort a voulu qu'on reproche à son dernier film le fait qu'il ressemble plus à un clip qu'à un film cinéma. Q'à cela ne tienne. Mounès Khemmar prend sa revanche. Le producteur est séduit donc par le film qui, d'après lui, «parvient à exprimer des émotions sans avoir recours à des paroles». D'emblée, on demandera au réalisateur de faire un clip scénarisé en se basant sur «la musique et le cinéma» dira Mounès Khemmar qui tiendra par ailleurs, à souligner que ce travail ne constitue pas un hommage, encore moins une oeuvre posthume mais véritablement le dernier travail de Warda El Djazairia qui avait lu le scénario ainsi que le story board que le réalisateur avait conçu et pris du plaisir à vouloir le faire. «IL était question qu'elle vienne tourner le clip à Alger au mois de mars 2012. Puis cela a été reporté en juin mais la vie en a décidé autrement, puisque elle mourut le 17 mai.... le choix du titre et les paroles de la chanson est celui de Warda. Mais nous n'avons pas pu tourner avec elle le clip. Mais plutôt que le fait appel au procédé de la rotoscopie, une technique d'animation pour rendre la chose très réaliste, très humaine, on a dû faire appel à une doublure en respectant les mesures de l'artiste, ses habits...» Le clip qui a été projeté hier en soirée, suivi de son making of (singée Hamoudi Laggoune) devant un parterre trié sur les volets, sera diffusé dès demain sur le Net, la chaîne télé algérienne ainsi que toutes les autres chaînes arabes. Notons qu'une journée commémorative qui lui sera dédiée aura lieu le 17 mai prochain au pavillon algérien du Festival de Cannes, en présence de son réalisateur Mounès Khemmar et quelques comédiens algériens qui ont pris part à ce travail. Parmi ces artistes on peut noter les noms de Hassan Kechache, Ahmed Benaissa, Aida Kachoud, Sofia Nouacer Kouninef etc. Dans ce clip décliné en trois histoires, il est dit que Eyyam est une ode à la vie et à la mémoire. En effet, le clip prône la réconciliation, l'amour et la tolérance entre une mère et sa fille, deux moudjahidine et un couple. Il a été tourné par ailleurs, à Alger-Centre, au port de Béjaïa et à Bouira, notamment à Amejdala et Palestro. Evoquant l'éventuel écriture des mémoires de sa mère, Reyad Kesri se dira être catégoriquement contre, car estime t-il cela aurait dû se faire de son vivant.. «C'est nous qui sommes honorés d'avoir contribué à ce projet et non le contraire. Warda nous a honorés»confiera le directeur général de Nedjma. Et Mounès Khammar qui qualifiera ce travail de longue haleine de «simple et profond à la fois» fera remarquer que ce clip permettra de rehausser l'image de l'Algérie dans tous les pays arabes, ce qui n'est pas une fin en soi mais un bon départ à d'autres belles aventures.