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Benflis veut briser l'isolement médiatique
PRESIDENTIELLE 2004 LE SECRETAIRE GENERAL DU FLN A PARIS
Publié dans L'Expression le 14 - 02 - 2004

Le candidat du FLN a réaffirmé sa détermination à se mesurer à Abdelaziz Bouteflika.
L'Algérie intéresse toujours la presse française et internationale. La conférence de presse du candidat du FLN, Ali Benflis, hier au Centre d'accueil de la presse étrangère à Paris (CAPE), a attiré une foule de journalistes venus prendre la température de la prochaine élection présidentielle, mais surtout tenter de déchiffrer son issue.
L'intérêt du déplacement en France de celui qui est considéré comme «le challenger le plus crédible» - il animera demain un meeting à la Bourse du travail de Saint-Denis - a été rehaussé par le retrait de Mouloud Hamrouche de la course électorale et ses déclarations désabusées quant à la régularité du scrutin. M. Benflis n'a pas l'intention de jeter l'éponge à son tour: «Je ferai acte de candidature officiellement dans les prochains jours.» Il écarte toute démission collective des «dix». «Le groupe anti-fraude veut faire échouer la tricherie électorale. La décision de participer ou non à l'élection reste un acte individuel.» « Je suis porteur d'un projet d'avenir pour les Algériens. Je déclarerai ma candidature officiellement dans quelques jours», a-t-il martelé en déplorant l'ostracisme médiatique dont est frappée l'opposition. Car «en Algérie, je ne peux faire entendre ma voix, à cause de l'accaparement des médias publics (télévision et radios publiques) par le président». Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) exhorte alors la presse internationale à l'y aider. Il égrène ainsi les raisons qui rendent indispensable la «mise en échec du système Bouteflika»: instrumentalisation des institutions de l'Etat (justice, administration...), monopolisation des médias publics et harcèlement des privés, marginalisation du parlement et remise en cause de la séparation des pouvoirs...
En résumé, tout sauf un «Bouteflika II». Ali Benflis convoque son passé de magistrat et de bâtonnier - il fut successivement procureur puis avocat - pour convaincre de ses qualités «d'homme de dialogue» et de sa «tolérance» envers l'Autre.
«Je veux que l'Algérie s'engage sur la voie démocratique et d'ouverture sur le monde. Je ferai du pluralisme politique et médiatique, des libertés individuelles mon oeuvre. Le tout basé sur une économie sociale de marché», a résumé le candidat FLN. Mais les vraies questions sont ailleurs : Benflis croit-il vraiment à la «neutralité» de l'armée? Croit-il à ses chances de victoire? «Je fais confiance aux engagements du chef d'état-major de l'armée quand il proclame la neutralité de l'institution qu'il commande.» Cet engagement explique, à ses yeux, la «liberté» que prend Abdelaziz Bouteflika pour «accaparer les moyens de l'Etat et les mettre à son profit».M.Benflis s'en remet à la «souveraineté» du peuple pour lui faire barrage.
Ali Benflis ne se départit jamais de sa prudence ni de son sens des réalités. Aucune déclaration «spectaculaire» quand on le presse de dire, s'il sera un «vrai» président en cas de succès. «Je ne suis pas partisan de l'asservissement ou de l'anéantissement des institutions, comme cela se passe aujourd'hui».
Ceux qui voulaient lui arracher des déclarations «tonitruantes» à propos de l'institution militaire sont restés sur leur faim. Il s'est fait plus ferme lorsqu'il s'est agi du terrorisme: «Il faut le combattre», laisse-t-il tomber sans hésitation.
La question de tamazight et la crise en Kabylie? «Il faut privilégier le dialogue dans la solution des problèmes. Mais celui-ci ne doit pas être une simple stratégie électoraliste. La Kabylie a besoin de sortir de la crise». Ali Benflis dira qu'aucune rencontre avec des officiels n'est programmée. Sans être directement interpellé par les «dix», le mémorandum que celui-ci a adressé aux instances internationales, notamment interpelle Paris. Du moins les prend-il à témoin dans la tentative de «hold-up» électoral qui se prépare.
«Nous sommes en droit d'attirer l'attention de tout le monde sur les dérives qui menacent l'élection présidentielle», se contente-t-il de mentionner. Le candidat FLN ne semble pas souhaiter une intervention directe de pays étrangers. Pas plus qu'il ne fonde ses espoirs sur les observateurs étrangers souhaités par le président.
«L'élection se joue d'abord en Algérie et avec les dispositifs internes. Les observateurs étrangers ne peuvent pas garantir une élection régulière et honnête.»
Demain à Saint-Denis, Ali Benflis expérimentera son discours auprès de la communauté algérienne. Il tentera de les convaincre de voter pour lui, et de voter tout court.
De notre Bureau à Paris


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