Amara Benyounès se dit optimiste quant à la reprise des pourparlers. Devant un millier de participants et plusieurs invités dont le patron de l'Ugta, Sidi Said, le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et la République s'est exprimé, ce week-end, sur l'actualité brûlante focalisée sur le dialogue pouvoir-archs et la présidentielle. D'emblée, tout en saluant le dialogue entrepris entre le mouvement citoyen et Ouyahia, Amara Benyounès se dit optimiste quant à la reprise des pourparlers. «Avec la volonté et le sens du compromis, nous espérons qu'il reprendra pour aboutir à une solution» souhaite-t-il. Un militant, la quarantaine dépassée, est visiblement outré par la situation politique en Kabylie: «Depuis que le RCD et le FFS occupent les assemblées, qu'est-ce qu'ils ont fait pour la population? A Tizi-Ouzou, par exemple, le foncier est accaparé par les élus alors qu'à Béjaia même les routes sont impraticables». Il faut dire que l'UDR constitue le réceptacle des partis politiques implantés dans la région. Sur le rejet imminent de la présidentielle en Kabylie, l'UDR ne semble pas acquis à cette démarche: «Dans les prochains jours, nous allons sensibiliser les citoyens sur l'importance à accomplir le devoir de voter» annonce un cadre. L'autre préoccupation de l'heure, le rendez-vous du 8 avril, a été abordée par Benyounès avec une lucidité qui a jusque-là, fait défaut au sein de la classe politique. Ainsi, tout en constatant la présence des islamistes au maquis, dans les assemblées et dans le gouvernement, le conférencier rappelle que «les intégristes où ils se trouvent ont un même objectif: une République islamiste». Les démocrates, eux, ne sont ni dans le maquis, ni dans les assemblées ni au gouvernement. Plus loin encore, les 42 candidatures pour le scrutin prochain sont «pour leur majorité folkloriques», remarque Benyounès avec regret. Dans ce contexte, l'orateur précise que la position de l'UDR sera déterminée en fonction des programmes proposés et la décision ne sera prise que par les militants. Dans la foulée, l'UDR se réjouit de la mise en oeuvre de la réforme de l'éducation. Un signe fort pour soutenir Bouteflika. Mais le leitmotiv, voire la raison d'être de cette nouvelle formation politique est le rassemblement de tous les démocrates.