La vie est un cadeau qui s'offre à toi. Il faut le saisir : tel serait le message de ce musicien au reste du monde. «Notre volonté est de montrer que le blues n'est pas une musique élitiste. Il n'est pas très éloigné de nos musiques traditionnelles à l'image du chaâbi par exemple. Il est très proche de nos racines culturelles. Il est africain.», a affirmé le musicien, Karim Albert Kook, lors d'une conférence de presse animée, mercredi dernier à l'hôtel Mercure. Après s'être produit l'an dernier au cours de trois dates importantes, notamment, le 8 mars, Journée internationale de la femme et les 14 mars, Journée des handicapés, le fils d'Hussein Dey sera à nouveau parmi nous pour deux dates de concert exceptionnel. A ne rater sous aucun prétexte: le 24 et 25 mars prochain où il se produira à la salle Ibn-Khaldoun avec quelques invités bluesmen. Pour ainsi dire, des guest stars connus et reconnus mondialement sur la scène internationale du blues. Il s'agit de Paul Horta et Bill Thomas (sous réserve), ces deux musiciens américains animeront la première partie du concert de Karim Albert Kook qui se terminera en jam-session avec bien sûr et comme nous a habitué Karim, des musiciens algériens bien de chez nous qui auront l'insigne privilège de confronter leur talent sur scène, d'apprendre de leurs aînés et échanger leurs expériences respectives dans la nébuleuse planète du blues. Karim est impatient de revoir de nouveau son public algérien et a choisi exprès de ramener des musiciens étrangers «pour l'idée de rapprochement et de liaison perpétuelle...». Il nous parle des musiciens qui entameront le concert par des standards «Paul Horta, on peut le comparer à un pilier du style harmonica, il a joué avec plusieurs groupes notamment, avec un groupe phare du Texas. Il possède dans sa discographie plus de 35 albums. Il a accompagné plusieurs bluesmen très connus... Bill Thomas c'est le père du blues rock. C'est très roots. Un peu dans le style de zizi top..., ce sont des bluesmen très exceptionnels qui ont inscrit leur nom dans la musique afro-américaine et qui ont hâte de venir en Algérie». Outre ces concerts, Karim Albert Kook, le coeur gros comme ça, nourrit plusieurs projets pour l'Algérie et particulièrement envers la communauté des personnes handicapées dont il fait partie (enfant Karim est atteint d'une maladie qui aura raison de sa mobilité). Etablir des chaînes de solidarité avec des associations pour handicapés ici en Algérie est le but afin, dit-il : «de les mettre en relation avec des associations liées à l'amélioration de la condition de ces gens.». A long terme, c'est une caravane artistique et sportive qu'il compte mettre sur pied aux environs du mois d'octobre, en invitant des basketteurs de haut niveau, afin de les confronter à la vie. Un message d'espoir que notre humaniste, sans aucun esprit de militantisme, veut apporter aux autres. C'est de rassembler les gens, les faire rencontrer et les intégrer dans la continuité de la vie. «Aujourd'hui, la science a fait des progrès. Le mental a suivi. Il y a des gens qui ont été touchés dans leur chair (...) Cela ne doit pas être une condamnation en soi, les plus faibles ne sont pas forcément ceux à qui l'on pense, puisque aujourd'hui, c'est l'esprit qui prime...», confie Karim Albert Kook, un homme dont il est difficile de trouver une autre sensibilité pareille à la sienne. «J'aimerai proposer aux gens une image brillante de l'Algérie telle que je l'ai reçue. Un pays plein d'entrain, de devenir et ouvert. Donner aux gens l'envie de s'investir en Algérie et la musique, la culture peuvent rassembler les gens», nous explique-t-il avant de nous gâter avec un morceau musical en acoustique: «La charmeuse du serpent». Titre qui figure sur son dernier album intitulé «Barbès city blues». Un vrai melting pot des genres où le blues côtoie en toute harmonie les autres empreintes musicales algériennes aux relents chaâbi, gnawi... A ne pas rater donc les prochains concerts de Karim Albert Kook à Alger! Enfin pour les amoureux, sachez que l'artiste au regard azur a animé hier un concert au restaurant Chréa de l'hôtel Mercure, à l'occasion de la Saint Valentin.