Le secrétaire général du mouvement Al Islah, M. Djahid Younsi, a annoncé samedi à Alger, la création de l'instance nationale pour la réforme constitutionnelle qui se chargera de formuler des propositions liées à la révision de la constitution. Présidée par le secrétaire national des libertés et droits de l'homme du mouvement, M. Youcef Rabah, l'instance qui compte des parlementaires actuels et anciens, des juristes et des experts en droit constitutionnel présentera ses résultats durant l'université d'été prévue la deuxième quinzaine du mois d'août, a indiqué M. Djahid Younsi lors d'une conférence de presse. Le mouvement Al Islah a réitéré par la voix de son secrétaire général, son point de vue basé sur la nécessité de procéder à l'amendement de la constitution avant l'organisation de toute élection. Seule la constitution est susceptible de fixer et de définir les prérogatives de chaque pouvoir ainsi que le mode d'édification des institutions constitutionnelles du pays, a -t-il précisé. A ce propos, il a estimé important d' « ouvrir un dialogue national sérieux » afin de parvenir à un consensus national, relevant par la même que le régime parlementaire reste le « plus approprié pour l'Algérie ». D'autre part, M. Younsi a évoqué ce qu'il a appelé l' « ambiguïté » qui caractérise le fonctionnement des institutions constitutionnelles en Algérie, soulignant que celles-ci « sont absentes » lorsqu'il s'agit de décisions déterminantes dont l'annulation par l'Algérie, de la dette de 14 pays africains outre l'Irak et le Yémen sans consultation du parlement qui compte des représentants du peuple. Il s'est interrogé en outre sur la place et le rôle de cette institution et d'autres. Enfin, M. Younsi a évoqué ce qu'il a appelé l' « acharnement » sur le courant islamique en Algérie et à l'extérieur par des courants laïcs de gauche qui « tentent de l'entraver par tous les moyens même par l'utilisation des constantes de l'Etat ».