Les délégués de l'interwilayas étaient ce jeudi, au rendez-vous avec les citoyens de Sidi Aïch et de Timezrit. Le week-end politique a été marqué à Béjaïa par une série de rencontres avec la population. Poursuivant leur campagne de rejet de la présidentielle du 8 avril, les délégués de l'interwilayas étaient ce jeudi, au rendez-vous avec les citoyens de Sidi Aïch et de Timezrit où ils ont arrimé deux meetings jugés imposants de par le nombre de participants évalué à plusieurs milliers. En effet, ces deux rencontres pourtant programmées hâtivement, ont réuni les foules des grands jours. Réconfortés par cette mobilisation les délégués intervenants se sont laissés aller dans un discours virulent à l'endroit du scrutin et ceux qui y souscrivent. Béza Benmansour, délégué de Sidi Aïch était le premier à intervenir pour brosser un tableau des plus sombres sur la situation qui prévaut dans le pays à quelques semaines de la présidentielle. L'orateur s'en est pris particulièrement à ce scrutin en n'épargnant pas au passage les candidats. Lui succédant, son camarade de combat Farès Oudjedi déclarera que «ceux qui croient gêner Bouteflika par leur participation qui n'a de sens que celui de l'accompagner jusqu'à El Mouradia, sachent qu'ils nous trouveront sur leur chemin», allusion faite aux différents candidats, et plus particulièrement à Saïd Sadi: «Ils ne font que gêner le mouvement citoyen», martèle-t-il avant de s'interroger: «N'est-ce pas les cinq milliards qui les attirent?» Bélaïd Abrika n'ira pas par quatre chemins pour fustiger tous ceux qui s'opposent aux archs. Le FFS, le RCD, les antidialoguistes, le pouvoir n'ont pas été épargnés. Dans une intervention particulièrement applaudie, le délégué des Genêts affirmera sa conviction selon laquelle «le prochain scrutin sera rejeté sans efforts»; pour lui, le scrutin «n'a pas lieu d'être sans la satisfaction de la plate-forme d'El Kseur».D'autres délégués abonderont dans le même sens avant qu'Ali Gherbi ne clôture cette rencontre sur un ton humoristique. Fidèle à lui-même, le délégué d'El Kseur développera un discours qui se distingue par son appel en direction des candidats «à la mascarade électorale» leur demandant de se retirer. «C'est le plus grand bien que vous rendrez à la population», tonne-t-il à la fin. Dans la même après-midi, les mêmes délégués interviendront sur les mêmes sujets devant la population de Timezrit qui leur a réservé un accueil très chaleureux. A travers ces deux rencontres, les observateurs notent le retour en force des archs, ce qui ne manquera pas de se traduire négativement sur le scrutin du 8 avril. Hier, la Cicb a achevé son conclave à Tazmalt à l'issue duquel le document de rejet de la présidentielle a été adopté à l'instar d'un planning de sorties sur le terrain pour la sensibilisation des citoyens. Un appel aux citoyens a été rendu public, en vue de rejeter la présidentielle. Dans la déclaration sanctionnant les travaux de cette rencontre, la Cicb a rappelé les différentes positions du mouvement en mettant en garde «les supplétifs du pouvoir». Par ailleurs, les pro-Bouteflika sont revenus à la charge, jeudi au TRBéjaïa où ils ont marqué leur impatience de voir le président Bouteflika visiter la wilaya de Béjaïa. L'Ancs que dirige Madjid Yahiaoui, qui s'apprête à rendre publique une déclaration dans les prochains jours, semble bénéficier d'un large soutien comme le témoigne l'assistance du jour. Le FFS, quant à lui, a poursuivi sa riposte par rapport à l'accord additionnel signé par les archs et le gouvernement. Outre la réaffirmation de leur détermination à se maintenir en poste, les élus du parti d'Aït Ahmed ont expliqué, jeudi à Aokas, les saisons qui ont motivé leur position par rapport à la présidentielle. Devant une foule nombreuse, les cadres et les élus du FFS ne s'étaient pas montrés tendre envers le pouvoir, les archs et le prochain scrutin.