Cette manifestation s'est déroulée dans le calme et a connu une organisation parfaite. C'est devant des milliers de personnes venues des quatre coins de la région de Bouira, que les figures de proue du mouvement citoyen, en l'occurrence Belaïd Abrika, Beza Benmansour, Farès Oudjedi, Djaffer Abdedou et Rachid Allouache, se sont exprimées, hier, sur la place publique de la ville de Bouira. Les délégués ont eu, au cours de cette imposante manifestation, à expliquer le désaccord qui a induit la rupture du dialogue entre la délégation des 24 et le chef du gouvernement. Les intervenants ont eu également à aborder d'autres sujets d'actualité, notamment la présidentielle du 8 avril. «Le pouvoir n'aura pas sa fête le 8 avril», tonnent-ils devant une foule, visiblement acquise au mot d'ordre de rejet de l'élection et qui scandait: «Ulac smah, ulac l'vote!» Les prétendants à l'élection présidentielle du 8 avril n'ont pas été épargnés de critiques. Les intervenants les ont qualifiés «d'appendice du pouvoir», de «supplétifs» et autres «porteurs d'eau». Comme à Béjaïa, le week-end dernier, les animateurs des archs de Kabylie ont clairement affiché leur intention de faire avorter le scrutin du 8 avril. Et ce n'est pas les prétendants et leurs soutiens qui produiront le contraire, ont-ils estimé. La mobilisation des citoyens constatée à Béjaïa, lors des meetings de Sidi Aïch et Timezrit ainsi que celui d'hier à Bouira, témoignent de l'adhésion populaire aux thèses développées par les archs et surtout à l'action de rejet de l'élection dont les animateurs ont insisté sur le caractère pacifique de la démarche. Notons enfin que cette manifestation s'est déroulée dans le calme et a connu une organisation parfaite. Hakim Kacimi, porte-parole de la Cccwb a été le grand absent de cette rencontre. Il serait en disgrâce avec la coordination de Bouira, selon les informations recueillies sur place, il animerait au même moment un meeting à M'chedallah.