Albert Nallet et Djoudi Attoumi Il a rendu un hommage à ces hommes au grand coeur et doués d'humanisme. Djoudi Attoumi, auteur et non moins ancien officier de l'ALN, a animé une conférence de presse dans le cadre de la 6e édition du Festival international de littérature et du Livre jeunesse Feliv 2013, à Ryad El Feth, à Alger. L'événement a vu la présence de nombreux autres intervenants à l'instar de Mohamed Mechati, membre du groupe des 22, Abdelmadjid Azzi écrivain et ancien combattant de la wilaya III historique, Albert Nallet ancien appelé de la Guerre d'Algérie et qui a dit non à la guerre et bien d'autres acteurs de cette période cruciale de l'histoire du pays. Les orateurs se sont alors principalement adressé aux collégiens du lycée Les Glycines d'Alger, qui ont écouté avec attention les témoignages de ces artisans de l'Indépendance nationale. A l'issue de ces interventions, les élèves ont pu poser toutes les questions qu'ils souhaitaient aux orateurs qui ont répondu sans aucun tabou à toutes leurs questions. Djoudi Attoumi, l'auteur de Le Colonel Amirouche, entre légende et histoire, la longue marche du lion de la Soumam (1956-1962), de Chroniques des années de guerre en wilaya III-Récits de guerre (1956-1962), et Les appelés du contingent, ces soldats qui ont dit non à la guerre, une face cachée de l'armée coloniale française pendant la Guerre d'Algérie. Le conférencier s'est d'ailleurs longuement appuyé sur ce dernier ouvrage pour expliquer à l'assistance que des soldats français ont dit non à la guerre. A travers ce témoignage exclusif il a rendu un hommage à ces hommes au grand coeur, doués d'humanisme qui se sont opposés à la guerre; c'est-à-dire à tous ceux qui ont sauvé des Algériens d'une mort certaine et qui ont aidé à un rapprochement entre Algériens et Français, à un moment où la guerre faisait rage. Il a voulu apporter un éclairage nouveau sur une face cachée de l'armée coloniale, où l'humanisme a trouvé refuge chez quelques appelés du contingent. Il révélera que lui-même a été sauvé de la mort au cours d'un combat par un de ces hommes exceptionnels. Il évoquera notamment une mission de liaison entreprise au village des Issolahs à Draâ El Mizan et à l'issue de laquelle les moudjahidine étaient quasiment encerclés par les militaires français. Cette opération ALN aurait pu s'achever dans un bain de sang, dont les principales victimes auraient été les combattants algériens, dont lui-même, n'était-ce, l'intervention miraculeuse d'un soldat français qui a fait signe, à partir de son blindé, au groupe de Djoudi de s'éclipser dans la nature à la faveur de son aide inespérée. Auparavant, Attoumi n'a pas manqué de relater son passage dans la Wilaya III, où, il a connu puis accompagné jusqu'à sa mort le colonel Amirouche. Il révélera par la suite avec amertume: «Les algériens parlaient d'Amirouche avec les mêmes termes que ceux utilisés par les officines françaises» non sans ajouter: «Il est temps de remettre le Colonel sur son piédestal et de défendre son image!»