Poursuivant leur campagne de rejet de la présidentielle du 8 avril, les animateurs du mouvement citoyen en Kabylie étaient, hier, à Souk Oufella, où ils ont pris part aux activités commémoratives de l'anniversaire de l'assassinat du jeune Yacine Bettar. Dans la matinée, une imposante marche s'est ébranlée du domicile des parents du défunt en direction de l'APC où se trouve la tombe de Yacine. Tout au long du parcours, la procession humaine composée essentiellement des villageoises et des villageois de la commune ont scandé de nombreux slogans hostiles au pouvoir et à la prochaine consultation électorale. Dans l'après-midi, les mêmes citoyens rejoints par d'autres, venant des localités avoisinantes, ont longuement écouté les figures de proue du MC. Dans un meeting populaire animé sur l'esplanade de l'APC, les délégués, notamment ceux incriminés dans le document du RCD, rendu public la veille, étaient à l'offensive. Dans ce sens, Beza Benmansour et Farès Oudjedi ont eu à informer l'assistance imposante qu'une plainte a été déposée contre l'auteur de la déclaration qui n'est autre que Brahim Benadji, président du bureau régional du RCD et ce, pour diffamation. Loin d'être tendre, le délégué de Sidi Aïch, Beza Benmansour, dira: «Boubi aboie et la caravane passe.» Dans leurs propos ressortait une volonté de ne pas se laisser faire, d'autant plus que les différents délégués présents n'ont pas manqué d'exprimer leur solidarité, leur dévouement et leur engagement dans ce mouvement depuis longtemps. Abordant le dialogue en référence au dernier appel d'Ouyahia, et notamment par rapport à l'information donnant une équipe de délégués conduite par Hakim Kacimi chez Ouyahia, les différents intervenants ont souligné avec insistance que «cette question n'est pas à l'ordre du jour», et que «les invités d'Ouyahia n'engagent que leurs personnes». Le prochain scrutin du 8 avril n'était pas en reste ; l'ensemble des intervenants ont réitéré leur rejet de «cette mascarade électorale». A l'adresse des candidats, les animateurs, dont Ali Gherbi et Belaïd Abrika, ont mis en garde contre toute velléité de casser le consensus établi autour du rejet du scrutin du 8 avril.