Revaloriser les régions du Sud est l'un des principaux objectifs de l'opération de réhabilitation du patrimoine du Sud. Après tant d'années, voilà que nos ksour seront enfin réhabilités. Quelle bonne nouvelle pour notre patrimoine algérien! Mounir Bouchenaki, sous-directeur général pour la culture(Unesco) l'a confirmé récemment lors d'une rencontre-débat autour du thème de «valorisation des sites du sud» qui s'est déroulé au niveau de l'hôtel El Djazaïr. «Il existe bel et bien la route de la soie pourquoi pas celle du ksour», nous confie M.Bouchenaki expliquant que «cette initiative est le résultat d'un atelier international qui s'est tenu les 19 et 21 avril 2003 à Ghardaïa visant la finalisation de la stratégie durable du tourisme saharien dans une perspective de lutte contre la pauvreté». Ce projet qui concerne plusieurs wilayas du Sud dont Béchar, Adrar, Ghardaïa, les daïras de Taghit, Beni-Abbès, Timimoun, Guentour, Aghlad et enfin El Atteuf, est considéré, selon le même responsable, comme pluridisciplinaire du fait qu'il aspire à réaliser d'autres perspectives comme améliorer la vie de la population la plus démunie et la création d'une importante infrastructure pourvoyeuse d'emplois. Par ailleurs, cette opération de valorisation des sites du Sud qui coûterait approximativement, selon les experts, plus de 1,7 million de dollars s'étalera dans une seconde phase sur tout le Sahara, à savoir les pays limitrophes du Maghreb. En réponse à une question relative à l'aval des pouvoirs publics , le conférencier a dit que «les autorités algériennes ont déjà donné leur approbation, reste la mobilisation de la société civile, avant d'ajouter qu'«actuellement nous avons eu l'adhésion de plusieurs associations, à titre d'exemple, le Trait d'union d'Algérie et celui de l'Alzas, les Déserts du monde, l'association Touiza et autres. Cependant, il est à signaler que lors de cette rencontre, l'assistance présente constituée majoritairement d'ambassadeurs européens (Portugal, Italie, etc.) et celui du Brésil, notamment, intéressés par ce projet ont suggéré leur contribution. Toutefois, une question s'impose: est-ce que la population locale a été consultée quant à la consistance du projet de réhabilitation des ksour et est-elle, par ailleurs, prête à accepter une telle initiative et céder ce magnifique patrimoine ancestral? Ce projet est appelé à être mis en oeuvre à partir de septembre 2004, aussi, cette campagne vise la mobilisation de différents partenaires tant pour le financement que pour un soutien multiforme, en phase avec les recommandations de l'assemblée générale des Nations unies sur les objectifs du millénaire pour le développement, approuvés par 189 Etats membre de l'ONU.