Le marché couvert de la ville de M'sila devient, à chaque Ramadhan, une destination privilégiée pour les consommateurs de viande cameline. Selon des bouchers proposant de la viande de dromadaire, les clients ne viennent pas seulement des quatre coins de la wilaya mais également de plusieurs autres régions du pays, notamment du Sud comme Djelfa, El Oued, Laghouat ou Ghardaïa. Cette viande se prête, assure-t-on à M'sila, pour la préparation de toutes sortes de plats, et de nombreux consommateurs, même s'ils ne sont pas très friands de steaks de dromadaire, n'hésitent pas à acheter cette viande, hachée, pour l'utiliser dans la préparation de bourek. Selon des bouchers spécialisés, il est difficile, à première vue, de distinguer la viande cameline de la viande bovine, à moins que l'on soit un connaisseur. C'est seulement lorsqu'elle est cuite que la viande cameline présente un arrière-goût « légèrement sucré, sa spécificité » affirme-t-on. « La viande cameline, à la valeur gustative certaine est connue en outre pour être pauvre en matières grasses, surtout si elle provient de chamelons », assure t-on. De plus sa faible teneur en acides gras saturés contribue à réduire la cholestérolémie et à limiter, par conséquent, les risques de maladies cardiaques, rappellent les vendeurs dans les boucheries spécialisées du Hodna où la viande de dromadaire est cédée à 850 DA/kg. Toutefois, l'élevage camelin continue de décliner dans cette wilaya, tout comme les troupeaux de dromadaires, en raison, explique-t-on, du manque de parcours, de la cherté des fourrages, de l'absence de soutien et de l'abattage immodéré de chamelons.