Le document place l'Algérie parmi les pays qui disposent d'une législation qui condamne ce genre de pratique. Le rapport du département d'Etat américain sur la lutte contre le blanchiment d'argent sale et de la drogue place l'Algérie parmi les pays qui disposent d'une législation qui condamne ce genre de pratique. Rendu public avant-hier, ledit rapport constate que les opérations de blanchiment d'argent en Algérie «est minime en raison d'un système de contrôle des changes rigoureux». Ce bon point à l'adresse des autorités centrales est basé sur l'adoption par l'Algérie d'un décret exécutif, le 7 avril 2002, portant sur la mise en place de la cellule du traitement du renseignement financier (Ctrf), un organisme d'enquêtes financières indépendant du ministère des Finances. Lequel décret s'est imposé après l'éclatement de l'affaire Khalifa Bank. Le même rapport note également la disposition introduite dans la loi de finances 2003 qui exige des institutions financières en activité en Algérie de tenir informée la CTRF de toute opération suspecte et de se soumettre aux enquêtes menées par cette dernière. De même, précise-t-il, la législation algérienne autorise le gel des avoirs pour plus de 72 heures en cas d'activité suspecte. Autant de dispositions qui semblent satisfaire le département d'Etat quant à la volonté de l'Algérie de lutter contre le blanchiment de l'argent sale. Cela dit, l'imperméabilité du système financier algérien aux pratiques illégales par rapport à la circulation de fonds d'origine suspecte tient du fait de la convertibilité partielle du dinar algérien. Cet état de fait réduit considérablement les risques de blanchiment, puisqu'il permet, note le rapport, «à la Banque centrale algérienne de contrôler toutes les opérations financières internationales réalisées par les banques publiques ou privées», précisant que l'Algérie «n'est pas une place financière off shore». Par ailleurs, le prochain passage devant l'APN, du projet de loi portant sur la lutte contre le blanchiment de l'argent sale, dans le courant du second semestre 2004, constitue, selon le département d'Etat US, un pas appréciable quant à une maîtrise assez sérieuse du phénomène par les autorités algériennes. Quant au volet financement du terrorisme, le document rapporte l'ordonnance datant de 1995, prévoyant des peines de réclusion allant de 5 à 10 ans pour ce type de crimes. Cela sans oublier de rappeler l'adhésion de l'Algérie, en 1988, à deux conventions de l'ONU portant respectivement sur la répression du financement du terrorisme et la lutte contre la drogue.