Le ministère du Commerce prend en charge les revendications de leur comité national. La grève de trois jours des boulangers, prévue à partir de samedi prochain, n'aura pas lieu. Le ministère du Commerce prend en charge les revendications du comité national des boulangers. Ainsi, et comme mesure immédiate, les pouvoirs publics ont décidé, hier, de soutenir les prix à l'importation du blé dur qui sert à la fabrication du pain. Cette réponse intervient après la rencontre qui a eu lieu dimanche et lundi entre le ministre du Commerce et les membres du comité national des boulangers. Dans ce sens, Boukrouh indique qu'un comité mixte est mis en place pour élaborer un texte devant réglementer et assainir l'environnement commercial. A cet effet, les deux partenaires du secteur prévoient l'élimination de la vente de pain sur les trottoirs ou en magasins d'alimentation générale. Par ailleurs, Boukrouh affirme que l'Etat a fixé le prix de vente du blé dur, importé par l'Office algérien interprofessionnel des céréales, aux minotiers à 1300 DA le quintal tandis que le boulanger achètera sa farine à 2000 DA le quintal. Le ministre rassure donc que «le prix de la baguette de pain restera inchangé». Se voulant compréhensif à l'égard des boulangers, le responsable du secteur reconnaît que les marges bénéficiaires des boulangers sont érodées à cause des fluctuations du prix du blé dur sur le marché mondial et sur les ruptures de stock de farine. Sur ce dernier point, Boukrouh relève, comme cause, le retrait des importateurs privés du circuit de l'approvisionnement du marché national. Ces aléas ont fait dire à Boukrouh qu'à long terme le prix du pain risque d'augmenter. Pour sa part, un membre du comité national des boulangers, joint hier par téléphone, se dit satisfait des mesures prises par le ministre du Commerce. En conséquence, le syndicat a décidé de renoncer à son débrayage de trois jours.