Le projet de la révision de la Constitution, l'échéance de 2014, la tripartite sont autant d'événements qui interpellent les partis politiques. C'était l'hibernation totale durant ce Ramadhan. La scène politique a connu un coma sans précédent cette année. Le renforcement de la scène politique par plus d'une vingtaine de nouveaux partis n'a rien apporté de nouveau à la pratique politique. La preuve, les partis étaient en majorité aux abonnés absents. Ni conférence de presse, ni meeting, l'activité politique a été complètement réduite. Les partis qui menaient campagne tambour battant durant les échéances ont disparu de la circulation. A l'exception de trois ou quatre partis, les autres ont complètement baissé le rideau en laissant la scène politique asséchée. Pourtant, ce n'est pas les sujets qui manquent. La présidentielle de 2014, la révision de la Constitution, la situation sécuritaire au niveau des frontières, la tripartite de septembre sont autant de sujets qui donnent du fil à retordre pour les formations politiques, mais en vain. Ces sujets n'ont pas capté l'attention des formations politiques qui ont préféré se mettre au mode «veille» pour éviter tout effort. Certaines d'entre elles ont tenté de briser le silence en adaptant leurs activités politiques au mois sacré. Le camp des islamistes a été plus actif. Le MSP a brillé par sa présence sur le terrain. Son nouveau président, Abderazak Mokri, s'est distingué durant ce mois sacré en multipliant ses sorties. Le parti de TAJ et celui d'Ennahda se sont timidement manifestés. Le camp des démocrates, qui s'est éclipsé, a tenté de casser la routine. Les deux vieux partis de l'opposition, à savoir le FFS et le RCD, ont organisé des activités insignifiantes. Le Front des forces socialistes (FFS) a, dans le cadre du programme d'animation à l'occasion du Ramadhan, organisé vendredi 2 juillet une conférence-débat sous le thème «La religion et la cité». Le parti a réuni également les premiers secrétaires fédéraux et les coordinateurs des commissions administratives fédérales, au siège national du parti. Pour sa part, le Rassemblement pour la culture et le démocratie (RCD) a également a organisé une conférence-débat sur le thème «La proposition du RCD pour une constitution pérenne: enjeux et perspectives». Ces activités n'ont pas réussi à secouer la scène politique frappée par une inertie sans précédente. La crise que traverse le FLN et le RND a également contribué à cette léthargie. Les deux partis majoritaires qui se concurrençaient pour animer des rencontres durant le mois sacré se sont éclipsés de la scène. Minés par les crises internes, le FLN et le RND n'arrivent même pas à tenir des rencontres organiques. L'ex-parti unique a du mal à convoquer son comité central. Huit mois après l'éviction de M.Belkhadem, la crise se complique davantage au FLN. Le FLN n'est pas le seul. D'autres partis ont même reporté leur agenda organique jusqu'à la fin du mois sacré. La fin du Ramadhan signifie-t-elle la fin du congé politique? Comme d'accoutumée, les partis vont réapparaître à la veille de la rentrée sociale. Après une longue absence, les partis du terroir vont tenter de rattraper le coup en multipliant leurs sorties sur le terrain. Les observateurs de la scène politique s'attendent à une reprise en force de l'activité politique en septembre prochain. Vu que l'actualité sera abondante, la classe politique sera emballée. Le projet de la révision de la Constitution, l'échéance de 2014, la tripartite sont autant d'événements qui interpellent les partis.