Ali Benflis rend aussi un vibrant hommage à l'armée pour son sens de responsabilité. La quasi unanimité des partis politiques salue la sortie médiatique du général Mohamed Lamari qui a mis fin à toutes les supputations sur la position de l'armée vis-à-vis de la prochaine élection présidentielle. Cette institution vient une fois de plus, afficher sa neutralité non sans, au préalable, appeler les autres institutions, notamment l'administration et la justice, à assumer pleinement leurs missions. Ainsi, le candidat Ali Benflis se félicite de la position exprimée par le général de corps d'armée qui a «rappelé et clarifié le concept de neutralité de l'institution militaire dans un sens qui répond aux appréhensions quant au caractère régulier et transparent du prochain scrutin présidentiel que suscitent les manoeuvres visant à instrumentaliser l'administration et la justice à des fins électoralistes». Ali Benflis rend aussi un vibrant hommage à l'armée pour son sens de responsabilité à un moment où l'Algérie est appelée à vivre l'un des moments les plus cruciaux de son histoire «en mettant l'accent sur le fait que le devoir de neutralité doit s'imposer à toutes les institutions de l'Etat et en invitant les agents et les cadres de l'administration à s'y conformer. Tout en rappelant que l'ANP ne peut se désintéresser du devenir de notre pays, le chef d'état-major invite les institutions nationales à assumer leur responsabilité devant le peuple algérien et l'Histoire à un moment où notre pays se trouve à la croisée des chemins qui peuvent le mener soit vers un avenir prometteur soit vers l'iconnu. L'ANP pour sa part, vient de prendre date et de faire les choix que lui imposent ses devoirs envers le peuple algérien et la République». De son côté, le secrétaire national au RCD, Lounaouci, affirme que la neutralité de l'armée a été déjà saluée par son parti qui la considère comme une avancée de la construction démocratique dans notre pays, il salue aussi ce qu'a signalé Lamari concernant l'obligation pour les autres instituions de demeurer neutres et de ne pas afficher de soutien et de préférence à un candidat aux dépens des autres. La nouveauté dans les déclarations du général de corps d'armée, réside, d'après Lounaouci, dans l'appel que lance Lamari aux agents de l'administration et de différentes institutions pour qu'ils aient le courage d'honorer leurs missions. D'autre part, Lounaouci dira: «Cette déclaration va probablement mettre fin à toute une campagne d'intox distillée dans les milieux qui gravitent autour de la présidence sur un supposé soutien au président-candidat.» En revanche, le FFS , par la voix de son premier secrétaire, Djoudi Mammeri, considère que cette sortie médiatique n'apporte rien de nouveau et s'inscrit dans une tromperie politique qui vise à duper les électeurs. Le parti de Aït Ahmed, qui appelle ses élus à empêcher le déroulement du scrutin, affiche ainsi un réel scepticisme quant à l'impartialité de l'institution militaire. Il est à rappeler que le parti El Islah a eu déjà à s'exprimer sur les propos de Lamari dans notre édition d'hier. Son porte-parole, Ould Abdeslam, avait substantiellement déclaré «il s'agit d'une déclaration très positive qui coupe court aux rumeurs colportées par le cercle présidentiel disant que l'armée soutient Bouteflika». Enfin, il est à noter que toutes nos tentatives de joindre les autres formations politiques sont restées vaines.