Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a condamné l'attentat ayant fait 22 morts jeudi dans un bastion du Hezbollah chiite dans la banlieue sud de Beyrouth. «Cet acte criminel et honteux est une attaque contre la sécurité et la stabilité du Liban», a déclaré dans un communiqué le secrétaire général du CCG, Abdelatif Zayani. L'attentat à la voiture piégée au coeur d'un quartier chiite densément peuplé a visé «la cohabitation pacifique au Liban, en semant la sédition» parmi les différentes communautés du pays, a-t-il ajouté. Le CCG, qui regroupe Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, a décidé en juin d'imposer des sanctions aux membres du Hezbollah vivant dans ses Etats membres, en raison du soutien militaire apporté par le mouvement chiite à l'armée syrienne combattant la rébellion en Syrie. Le secrétaire général du CCG a appelé les différents groupes à «ne pas donner d'espace aux vandales, aux chantres de la sédition et aux terroristes», affirmant que le CCG se tenait aux côtés du Liban «contre tout ce qui menace sa stabilité». L'attentat, qui a également fait 325 blessés, a été revendiqué par un groupuscule totalement inconnu dans une vidéo qui n'a pas pu être authentifiée. Le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé vendredi les takfiris (extrémistes musulmans sunnites) d'être à l'origine de l'attaque. Cet attentat, le plus sanglant en trois décennies ayant frappé la banlieue sud de Beyrouth, a eu lieu six semaines après une précédente attaque qui avait fait une cinquantaine de blessés dans ce quartier le 9 juillet.