Il a soutenu la proposition de la Fédération des parents d'élèves d'augmenter la subvention de l'Etat. Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, a demandé hier, d'accroître la prime de scolarisation à 5000 dinars. Dans une déclaration au journal arabophone Annasr, Ksentini a appelé l'Etat à augmenter sa subvention destinée aux élèves nécessiteux et l'élargir pour toucher les enfants d'autres catégories de familles à faibles revenus. Il a soutenu la proposition de la Fédération des parents d'élèves relative à l'augmentation de la prime de scolarisation et ce, «afin d'assurer une éducation dans les meilleures conditions de tous les élèves à travers le pays», a-t-il insisté tout en informant qu'il va soumettre prochainement cette préoccupation au président de la République. Toutefois, Ksentini a suggéré l'augmentation de cette subvention à 5000 ou 6000 dinars tout en l'élargissant au plus grand nombre possible d'enfants nécessiteux pour les aider à subvenir à l'achat des articles scolaires et tout ce qui s'y rapporte. Le président de la Cncppdh a justifié cette option par l'augmentation des prix actuels des affaires scolaires contre un faible pouvoir d'achat des parents. Allant plus loin, Ksentini a appelé le gouvernement à renforcer, voire à doubler le budget alloué au système éducatif pour offrir de bonnes conditions de scolarité surtout que, selon lui, l'avenir de l'Algérie dépendra de son école. Alors, il faut investir largement dans les ressources humaines à tous les stades et les niveaux d'éducation. «L'avenir de l'Algérie n'est pas dans le pétrole ni dans l'agriculture, mais il est dans la ressource humaine créatrice de richesses», a estimé Ksentini. Pour rappel, la Fédération des parents d'élèves, représentée par M.Ahmed Khaled, avait revendiqué la révision de la prime de scolarisation et son augmentation de 3000 DA à 10.000 DA puisque son montant ne répond plus aux besoins des élèves issus des familles défavorisées. Une étude menée récemment par la Fédération a révélé que les frais de scolarité d'un élève dans l'enseignement primaire est estimée à 15.000 dinars alors qu'ils dépassent 20.000 dinars pour un élève dans le palier moyen et pas moins de 30.000 dinars pour le secondaire. Ainsi, la subvention de l'Etat augmentée déjà lors de la rentrée scolaire 2008-2009 à 3000 dinars ne couvre même pas l'acquisition des articles scolaires. Comme chaque année, faut-il rappeler, le ministère de l'Education nationale affiche une liste des bénéficiaires de la prime de scolarisation, mais c'est insuffisant car il n'y a aucune commission pour contrôler sa distribution aux nécessiteux. Tout comme le scénario du couffin de Ramadhan, des centaines d'employés qui ne sont pas dans le besoin trafiquent leur fiche de paie juste pour en bénéficier.