«La stratégie des forces de sécurité algériennes a permis la capture d'un certain nombre de chefs terroristes» D'importantes quantités d'armes et de munitions en provenance de la Libye et de la Tunisie ont été saisies dans des opérations ciblées. L'Algérie par la voix de son Premier ministre vient de reformuler son soutien à la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme Abdelmalek Sellal qui recevait une délégation tunisienne, avant-hier, soulignait que l'Algérie était prête à intensifier sa stratégie de coopération pour faire face à la horde sauvage. Les propos du Premier ministre interviennent dans un contexte particulier favorisant le terrain à l'émergence de la désinformation selon laquelle de hauts risques d'attentats menaceraient le pays. A l'origine de ces allégations, toujours les mêmes acteurs, les Etats-Unis d'Amérique et la Grande-Bretagne qui ce cessent de nourrir le spectre de l'insécurité dans le monde, notamment arabo-musulman. Cela est connu des Américains qui disent la chose et son contraire. Ces derniers viennent de remettre en cause leur propre crédibilité en contredisant le rapport du département d'Etat américain sur la lutte antiterroriste en Algérie, rendu public le mois de juin dernier. Il était clairement défini dans ce document que «la stratégie des forces de sécurité algériennes, consistant à isoler Al Qaîda au Maghreb islamique dans le nord du pays, a permis la capture d'un certain nombre de chefs terroristes». Il s'agit, entre autres, de pas moins de cinq principaux dirigeants abattus ou arrêtés depuis la fin 2012. Mohamed Aïssa alias M'rigla qui était à la tête de katibet el fath el moubine, abbatu à El Milia, activement recherché depuis plusieurs années. L'émir Tahar Bouhadma à Blida, qui dirigeait katibet Abou Bakr Essedik. Ce chef terroriste a été abattu dans la commune de Bouguara. L'émir de katibet al Arkam, qui répond au nom de Madrouni Malek avec deux de ses acolytes dont un certain Tadjer Zouheir à Boumerdès. Toujours dans cette même wilaya, les militaires ont mis fin aux agissements de l'émir Abidi Mostapha alias Houdaïfa. Le plus gros poisson a été pris vivant le 15 août 2012 dernier à Ghardaïa, à savoir le chef de la commission juridique d'Al Qaîda au Maghreb islamique. Il s'agit de Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi. Pour nos sources, cette prise constituait une étape très importante dans la lutte antiterroriste sachant que cet émir est une réelle banque de données. La nébuleuse perdait dans un banal accident de la circulation un de ses plus influents membres, l'émir Nabil Makhloufi alias Abou Aklama. C'est dire que c'est l'échec cuisant de la nébuleuse terroriste! Le rapport du DEA indiquait également que «L'Algérie à une longue histoire de lutte contre le terrorisme et a poursuivi sa campagne agressive contre la nébuleuse. Au cours des dernières années, les efforts soutenus des militaires, de la sécurité et de la police ont réduit les capacités des terroristes dans le nord de l'Algérie, et ont contribué à limiter les activités du groupe vers des zones rurales». Le même rapport met en avant «les programmes menés en commun avec les autorités algériennes», reconnaissant que «l'Algérie travaille activement à lutter contre le financement du terrorisme, notamment à travers son rejet sans concession du paiement de rançon». Et de souligner: «Le gouvernement de l'Algérie maintient une politique stricte sans concession à l'égard des individus ou des groupes détenant ses citoyens en otage et a joué un rôle de leadership dans les efforts du Forum mondial de lutte contre le terrorisme afin de sensibiliser les gouvernements à éviter les paiements de rançons aux organisations terroristes». On pourrait dire la même chose du diplomate à la tête de l'ambassade du Royaume-uni en Algérie qui vient de formuler une mauvaise publicité à l'égard de l'Algérie conseillant à ses ressortissants de ne pas se rendre en Algérie pour les mêmes causes. Ce qui a été jugé d'inhabituel venant de «nos amis anglais», qui de coutume sont très positifs quant au contexte sécuritaire en Algérie. Positif c'est le cas de le dire, notamment avec les résultats probants enregistrés par les forces de sécurité dans leur engagement dans la lutte contre le terrorisme. D'importantes quantités d'armes et de munitions en provenance de la Libye et de la Tunisie ont été saisies dans des opérations ciblées. La dernière en date remonte à quelques semaines où une mitrailleuse lourde 12,7 mm, un fusil mitrailleur FM, un fusil à répétition et munitions de différents calibres et un grand nombre de roquettes RPG7, dissimulés dans deux véhicules tout-terrain ont été saisis. L'opération qualifiée de qualitative a eu lieu au niveau de la 4e Région militaire, dans la zone Massa Klim à In Azen à Djanet. «Ces opérations continues, menées par les unités de l'Armée nationale populaire reflètent vigilance et disponibilité pour protéger nos frontières nationales», avait annonçé un communiqué du ministère de la Défense nationale. Pour des sources très au fait du dossier sécuritaire, il ne s'agit plus de lancer des opérations militaires sur la trace d'un groupe terroriste, mais plutôt d'opération ciblée et d'intervention chirurgicale. Une formule réfléchie basée sur l'exploitation du renseignement. Les forces de sécurité, dont l'expérience dans la lutte antiterroriste n'est plus à démontrer ou à réinventer ont réussi à développer d'autres moyens de lutte qui ne dépendent pas forcément du matériel, mais dans l'engagement humain en lui-même d'où «le renseignement opérationnel». La manoeuvre des forces de sécurité ne vise désormais que des éléments très actifs et importants des organisations terroristes. C'est exactement le cas pour la dernière opération réalisée à Bouira qui s'est soldée par l'élimination de quatre criminels dont un émir et un chargé de communication. Mais les Occidentaux, qui alimentent les terroristes de Djabhat Al-Nousra en Syrie ont décidé de devenir aveugles à la réalité du terrain, s'inventent des scénarios pour semer le doute et la confusion dans le monde. A priori, c'est la devise de leur politique pour garder ce même terrorisme loin de leurs frontières, le limitant juste aux pays qu'ils souhaitent renverser! C'est le cas de dire qui manipule les groupes terroristes? Qui les dirige?