Un bradage accompli avec la complicité de cadres du groupe Le phosphate algérien se vendait sur le marché noir. Les services de sécurité ont engagé de vastes investigations sur les transactions du groupe Pherphos Annaba, ses directions et toutes ses filiales à travers le pays durant la période allant entre 2003 et 2009, apprend-on de source sécuritaire. Une action qui intervient sur la base des résultats de l'enquête menée par les experts du secteur sécuritaire lors de la consultation des centaines de dossiers, a ajouté la même source. Nos sources ont fait savoir que des rapports établis par les services de la sûreté militaire, font état d'une mauvaise gestion des plannings, bradage des fonds du groupe par des sociétés étrangères, spécialisées dans le transport des marchandises. Toujours selon les mêmes sources, un bradage accompli avec la complicité de cadres du groupe Pherphos qui, selon les premiers éléments de l'enquête, fait état de vente du phosphate algérien sur le marché noir à des sociétés étrangères. Ces dernières ont révélé que certaines sont en faillite pendant que d'autres étaient fictives. Au motif de ces données, les hautes instances de l'Etat ont ordonné l'ouverture d'une enquête sur toutes les transactions contractées depuis 2003 par le groupe Pherphos de Annaba. Notons que ces investigations interviennent parallèlement avec l'instruction judiciaire du fameux scandale de Sonatrach 2. Un scandale qui ne cesse de livrer ses secrets. Au terme de ces derniers, tous les services du géant de la production du phosphate dans le monde ont été instruits de remettre sans tarder des copies de tous documents se rapportant au dossier en question, a révélé la même source, notamment, après l'apparition, voire la découverte de nouveaux indices et accusations relatifs à la présence d'intermédiaires au profit de Chakib Khelil, devait faire savoir notre source. L'ex-ministre de l'Energie et des Mines est accusé d'avoir contracté des marchés douteux de phosphate, a apporté notre source, qui devait expliquer que les transactions étaient non-conformes aux textes de loi. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que l'enquête est orientée directement vers les programmes d'exportation et les plans de chargement du phosphate sur les navires étrangers, en direction de pays européens et asiatiques. Ainsi et selon l'enchaînement des informations apportées par les soins de nos sources, 20 cadres dont deux ex-directeurs généraux ainsi que d'autres cadres chargés des finances, comptabilité et la direction générale du groupe pherphos et Sotramine font l'objet d'audition. D'autres impliqués dans cette affaire de bradage programmé des fonds, seront auditionnés dans les tout prochains jours par les services de sécurité qui, notons-le, ont enregistré un saut qualitatif en matière d'investigations, notamment dans ce scandale de gros calibre. En effet, il est à rappeler que le géant de la production du phosphate dans le monde, le groupe Pherphos en l'occurrence, n'est pas à son premier scandale. Puisqu'en 2012, 27 de ses cadres dirigeants avaient été poursuivis pour dilapidation de deniers publics, abus de biens sociaux et passation de marchés non-conformes à la réglementation en vigueur. Les mis en cause avaient comparu devant le pôle correctionnel de Constantine. L'enquête avait été prise en charge par la brigade de recherches et d'investigations de la Gendarmerie nationale du groupement de la wilaya de Annaba suite à une poursuite judiciaire lancée par la GSP, sur la base de graves données apparues dans les rapports présentés par les commissaires aux comptes des six filiales du groupe Pherphos. D'autres rapports avaient été aussi accablants que les premières accusations, ceux ayant trait à l'audit limité au 31 juillet 2007. Ces rapports avaient été adressés par un expert comptable aux membres de la société de gestion des participations Somines. Dans la saisine du magistrat chargé d'instruire le dossier, les mis en cause n'avaient laissé, lors de leur audition par le procureur, de place à aucune équivoque quant aux éléments de l'enquête accablants. Auditionnés au fur et à mesure des investigations, les témoins à charge, les commissaires aux comptes et l'expert comptable, notamment avaient donné un large aperçu sur l'ampleur des éléments qui alimentaient ce scandale. Par ailleurs, et selon la même source d'information, les agissements de l'ex-ministre de l'Energie et des Mines pourraient faire, une fois de plus, l'objet de poursuites judiciaires dans ce qui semble alimenter un autre scandale de gros calibre appelé scandale du «groupe Pherphos». De ce fait, nos sources n'écartent pas l'éminente présentation de ce dossier épineux devant les instances de justice de la cour d'Alger.